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 Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely]

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2 participants
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Eiluna Sùrion
Chef de l'Organisation Chronos
Eiluna Sùrion


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MessageSujet: Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely]   Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely] Icon_minitimeLun 26 Avr - 22:36

Les montagnes d'Arklandia : sommets enneigés, chemins entre ciel et terre. Constamment recouvertes d'un halo de nuage, elles veillaient sur le pays d'Utgard en gardiennes imposantes, immuables. Des kilomètres de terres inexplorées, sur lesquels aucun homme n'avait posé le pied. Ces monts renfermaient bien des surprises, que personne ne pouvait imaginer. Barrières infranchissables, elles faisaient la frontière entre le monde civilisé et les contrées sauvages se trouvant après leurs falaises escarpées. Elles avalaient le soleil mourant à travers leur bouche hérissée de pics acérés, apportant alors les couleurs du crépuscule. Et c'était aussi à travers elles que les âmes damnées erraient, sans trouver le repos des défunts. Des terres ainsi dangereuses, où s'aventurer signifiait mettre sa vie en jeu. Des terres ainsi impénétrables, où cette nouvelle histoire commence.


10 jours plus tôt...



Le Quartier Général des Chronos était bien silencieux ce matin là. Les premières lueurs du jour venaient à peine de percer derrière le mont Magmarion, point culminant et monstre de pierre d'Hyrius. Mais pourtant, les alentours du volcan restaient glacials malgré la chaleur naissante du soleil. Le blizzard venu de la chaîne Jugus, au nord de l'Empire, empêchait l'air de se réchauffer. Il englobait tout de son souffle hivernal, ignorant l'arrivée du printemps. Frappant, pliant les branches des arbres, il semblait prêt à tout balayer sur son passage. Néanmoins, de là où elle était, Eiluna ne percevait rien de cela. Ces foutus premiers rayons l'avaient réveillés, elle qui avait malheureusement oublié de refermer les stores de sa fenêtre. A cause de cela, elle s'était éveillée en même temps que l'astre incandescent, incapable de fermer les yeux à nouveau. Contre son gré, elle s'était donc levée de son lit blanc. S'étirant voluptueusement, elle avait jeté un coup d'oeil furtif à la pièce d'un air ensommeillé. Tout était bien à sa place : la commode, le placard à peine fermé, le divan en cuir blanc, la table basse et la décoration habituelle. Parfait. La jeune femme, encore endormie, avait glissé jusqu'au fauteuil le plus proche, lui aussi couleur de neige, et avait posé ses pieds sur le tapis rouge sang. Sur la table, elle avait attrapé un paquet de cigarettes et un briquet, petit caprice de la vingtaine sûrement. Elle qui n'avait jamais beaucoup fumé, se mettait à en acheter pour calmer ses nerfs à vif. Peut-être une manie empruntée à Nero, même si elle était loin d'égaler son cota de cigarettes en une journée. Elle restait encore une fumeuse passive qui ne consommait que rarement, une fois par semaine. Et voilà comment elle se trouvait donc, sortie en catastrophe du lit ; la clope à la bouche, la nuisette en soie sur le corps et les cheveux en bataille. Décidément, sept heures du matin, ce n'était pas humain. Surtout lorsque la veille, la nuit avait été plutôt mouvementée. En effet, la tueuse avait rempli une mission au profit de son organisation et n'était rentrée qu'à trois heures du matin. Tout cela pour que finalement, ses informateurs se défilent au dernier moment, obligeant les Chronos à les pourchasser dans la capitale d'Hyrius. Heureusement, cela avait fini par en valoir la peine. Il ne manquait donc plus qu'à attendre les dernières nouvelles qu'Eiluna devait recevoir incessamment sous peu. Eh oui, dur dur d'être chef.

On frappa à la porte. Qui cela pouvait bien être ? Trop fatiguée pour s'amuser à deviner, la number XIII demanda à son visiteur d'entrer, ne prenant pas en compte le fait que sa nuisette à demi transparente laissait amplement voir ses sous-vêtements. La pudeur, c'était pas son truc. Apparemment, ce ne fut pas le cas du messager qui rougit en voyant la jeune femme ainsi vêtue. Ce fut presque s'il se retint de cacher son visage derrière les documents qu'il apportait à sa supérieure. Celle-ci, déjà bien assez agacée qu'on vienne la déranger aussi tôt, le pria d'arrêter son comportement de coincer et de lui dire ce qu'il lui voulait. Ses paroles eurent l'effet escomptées car le garçon, d'au moins dix-huit ans, s'avança alors d'un pas nerveux. En balbutiant quelques mots incompréhensibles, il tendit les papiers tant attendus. Voilà donc les informations que désiraient la Chronos. Cela n'avait pas traîné au moins. Eiluna les attrapa en ajoutant un bref merci puis se mit à scruter les documents. Ce ne fut qu'au bout de cinq minutes qu'elle remarqua la présence insistante du messager. Intriguée, elle leva les yeux vers lui et comprit la direction de son regard. La timidité était passée...


- Faut pas te gêner non plus, petit pervers, lui rétorqua-t-elle, acerbe. Tu peux partir maintenant !

L'adolescent devint rouge comme une pivoine. Cependant, il n'osa pas répondre quoi que ce soit et s'éclipsa en quatrième vitesse. Celui-là, il n'était pas prêt de revenir. Mais qu'importe, du moment que la tueuse pouvait se concentrer en paix. Ce fut à cet instant que ses yeux rougeoyants se posèrent sur le document.


---------------


Du sang. Beaucoup de sang. Quatre corps inertes jonchaient déjà le sol boueux du vallon, et ils ne seraient pas les seuls. A quelques mètres, un autre homme était assis contre la paroi de pierre, tremblant comme une feuille. Il fallait avouer que la vue du pistolet pointé sur son front suant ne devait pas le mettre à l'aise. Face à lui, Eiluna commençait à perdre patience. Elle tapotait du pied, se demandant qu'est-ce que sa question allait enfin trouver une réponse. Sa voiture était tombée en pannes, son chauffeur s'était défilé et cela faisait maintenant trois heures qu'elle arpentait les lieux pour atteindre les montagnes d'Utgard. Et là-bas, elle allait encore devoir marcher pendant longtemps, sauf si l'imbécile devant elle daignait délier sa langue. Sauf que pour le moment, il ne paraissait pas décidé. Tant pis pour lui. Afin de lui montrer qu'elle était sérieuse, l'assassin retira la garde d'Hadès. Le déclic fit couiner le pauvre malheureusement qui était à deux doigts de se pisser dessus. Mauvaise réaction.

- Bon... Je vais le redire une fois encore, déclara-t-elle en soupirant. Où t'a-t-on demandé de te rendre, abruti d'Utopien ?
- S'il-vous-plaît, me tuez pas ! Cria-t-il d'une voix suraigüe. On ne nous a pas donné de destination précise. Tout ce qu'on devait faire, c'était attendre dans les parages et arrêter tout ceux qui passaient ! Je vous jure, c'est la vérité !
- Ah bon ? Dans ce cas... Tu ne m'es d'aucune utilité.
- Non, pitié...!

Trop tard. La balle partie, et un nouveau cadavre tomba sur l'herbe. La number XIII abaissa alors son revolver, sans pour autant le ranger dans son fourreau. Si la stratégie d'Utopia était de ralentir les adversaires, elle risquait d'en avoir besoin. Car aujourd'hui, une course opposait toutes les puissances de ce pitoyable royaume. Hyrius, Niflheim, Utopia ainsi que Chronos se retrouvaient coincés les uns avec les autres dans les montagnes d'Arklandia. Tout ça à cause de la découverte récente de l'existence de ruines par des chercheurs d'Utgard. Selon eux, ces reliques antiques devaient renfermer un fabuleux trésor enfouie, quel qu'il soit. Dans les légendes du pays, un ancien roi avait entreposé là-bas d'inestimables objets dévastateurs. Toutefois, en bons scientifiques qu'ils étaient, ils n'avaient pu donner qu'une vague idée de l'emplacement des ruines. Et à cause de cette imprécision, quatre clans se battaient aujourd'hui pour trouver les premiers cette richesse incroyable. Car Eiluna, comme ses adversaires, comptait bien s’en emparer. Elle avait, pour cela, mobiliser tous les numbers de son organisation ainsi que ses meilleurs soldats. Ils avaient tous pour ordre de dénicher les campements de leurs ennemis et de tout détruire sur leur passage. Cela provoquerait assez de pagaille pour que leur chef puisse se charger du reste. Cette dernière, dans tout son égoïsme, s’était laissée le beau rôle, préférant agir seule. De plus, sa confiance en ses hommes, bien que grande, n’était pas sans limite. Elle savait pertinemment que s’ils l’avaient accompagnée, l’un d’eux aurait tenté de s’accaparer l’objet de ses désirs. C’est pourquoi, afin d’éviter une telle trahison, elle avait refusé qu’on l’accompagne. Cependant, en voyant les techniques employées déjà par Utopia, elle commençait à le regretter amèrement. La bataille risquait d’être longue, très longue…

Nouveaux bruits de pas dans son dos. Les renforts arrivaient. Fronçant les sourcils, Eiluna comprit néanmoins qu'il n'était pas nécessaire de s'attarder plus longtemps. Ces soldats là n'en sauraient sûrement pas plus, alors autant ne pas chercher la bagarre. Vive comme l'éclair, elle s'éloigna alors en courant, prenant bien garde à ne pas faire le moindre bruit dans sa fuite. Tandis qu'elle avançait sans s'arrêter, elle observa tout ce qui se déroulait devant ses yeux. Le chemin qu'elle suivait était sinueux, simple trait tordu à travers la pierre. Plus elle avançait, et plus la végétation changeait. La flore des montagnes prenait peu à peu le pas sur celle des plaines qui couvrait le vallon dans lequel elle se trouvait. En regardant plus attentivement, la Chronos put constater qu'un 4x4 était passé récemment ; Les traces de roues étaient ancrées dans la boue. La base installée par l'un de ses adversaires n'était-elle donc plus très loin ? Par sûreté, elle préféra donc dévier son trajet et quitter le sentier. Autant minimiser les chances de se faire repérer, par précaution. Elle s'engouffra dans un petit passage encombré par les roches. L'escalade pouvait dès lors commencer. C'était fatiguant, et Eiluna fulminait intérieurement. Pourquoi ces ruines se trouvaient-elles dans des montagnes ? Au moins, la forêt était un terrain plat, pas aussi épuisant. Fallait-il être stupide pour stocker des objets de valeur ici, dans un coin complètement perdu à la frontière d'Utgard.
Et pendant qu'elle rouspétait en silence, une ombre s'approchait d'elle. Cela n'échappa pas, bien entendu, à la Chronos qui s'immobilisa instantanément. Hadès toujours en main, elle tendit l'oreille pour percevoir la présence de son compagnon de route. Un bruissement sur sa gauche l'interpella. Sa réaction, comme il fallait s'y attendre la part d'une assassin hors-pair, fut alors immédiate. Mais au lieu de tirer à l'aveuglette, Eiluna dégaina son épée qui fondit sur le côté... pour se faire arrêter par un poignard à la lame colorée. Reprenant ses esprits et inspectant le visage de son soudain adversaire, elle soupira alors longuement. Et, sans pour autant stopper la pression qu'elle exerçait sur l'arme de son opposant, elle dit :


- Tiens, ce n'est que toi Yahely. Je m'attendais à quelqu'un de mieux...
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Sainte Yahely
Impératrice de l'Empire
Sainte Yahely


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MessageSujet: Re: Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely]   Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely] Icon_minitimeMar 27 Avr - 14:32

Il faisait noir, la nuit était tombée depuis déjà plusieurs heures. Yahely, assise sur un trottoir, patientait. Elle semblait attendre depuis longtemps, la tête dans les épaules, sans bouger. Ses cheveux ébouriffés était relevés en un chignon improvisé, d’où quelques mèches rebelles s’échappaient, retombant sur son visage gracieux. Elle avait pris soin de mettre une paire de lentille noires : Elle devait rester discrète, impérativement. Et pour se camoufler, elle n’avait pas hésité à se colorer également les cheveux. Ces derniers avaient adoptés eux aussi une couleur sombre. Elle portait une tenue légère, noire et en cuir. Ayant prévu qu’elle aurait rapidement chaud, elle avait opté pour un cuir spécial, de fabrication impériale. Soudain, elle perdit sa posture de statue et esquissa un mouvement rapide pour sortir deux petits pistolets. Jin’sei et Shikyo. Elle s’avança, doucement vers le bout de la rue. Elle avait perçu un bruit venant de plus loin, un bruit de pas. Etait-ce ceux qu’elle attendait qui prévoyaient de passer ? La réponse ne tarda à arriver. Deux hommes tournèrent au coin. Sans émettre le moindre bruit, elle fit un pas rapide sur le côté et se cacha dans l’ombre d’une étroite ruelle. Les deux malabars avancèrent sans rien remarquer. Une fois qu’ils l’eurent dépassée, la jeune femme se déplaça de nouveau, ce qui eut pour effet de lui faire quitter sa cachette. Maintenant, elle était derrière eux. Elle profita de cet avantage pour agir avant qu’ils ne se rendent compte de quoi que ce soit : Elle pointa ses deux pistolets sur le crâne des inconnus, et pressa la gâchette. Les deux tirs furent totalement silencieux, et les petits projectils atteignirent leur cible. Aussitôt, les pauvres garçons tombèrent à terre, morts. Satisfaite, Yahely reposa ses petits chouchous dans leur fourreau et s’approcha de ses victimes. Elle enfila une paire de gant et les dépouilla tranquillement. Dans l’une des poches de l’un d’entre eux, elle découvrit enfin ce qu’elle cherchait. Pas loin de là, un vieux lampadaire éclairait d’une lueur jaunâtre un ridicule bout de trottoir. Ce fût sur ce dernier qu’elle s’installa pour déplier les innombrables feuilles enfermées dans une pochette en carton. Elle s’adonna alors à déchiffrer les dossiers concernant le trésor du roi Alamoin.

Elle avait appris plus ou moins récemment que dans quelques jours, il aurait lieu un évènement amusant. En effet, le prochain samedi, une petite chasse au trésor (celui d’Alamoin en l’occurrence) devrait se produire : Ses espions l’avaient informée que les Chronos envisageaient de retrouver ce trésor. Puis, elle avait eu vent de la participation d’Utopia. Evidemment, ces idiots ne pouvaient laisser les Chronos faire ça sans rien dire. Non, ils devaient forcément intervenir, pour sauver leurs idéaux. Mais en aucun cas il ne fallait que les utopiens arrivent à leur but, sinon, elle savait qu’il détruirait le trésor inestimable qui, selon une légende de vieux soldat, était caché depuis plusieurs siècles dans les montagnes d’Arkandia. Mais si les Chronos réussissaient à s’emparer du butin, elle était sûre qu’ils placeraient des défenses inimaginables pour empêcher elle ou d’autres souverains de poser le doigt dessus. Décidément, la seule solution qui se présentait à ses yeux était de les récupérer avant eux. Et bien soit, elle et ses espions se mêleraient à l’affrontement. Elle n’avait pas vraiment le choix. De plus, l’idée d’obtenir un petit peu plus d’argent l’attirait… l’enchantait, en fait. Et puis, elle ne cessait de s’ennuyer, ces derniers temps. Quoi de mieux qu’une petite escapade en forêt pour se divertir ? Bref, tout lui convenait dans cet arrangement. Elle s’excusa d’avance auprès de ses ennemis. Elle serait là. Et ils pouvaient perdre espoir immédiatement car elle savait d’avance qu’elle trouverait les richesses. Cela ne faisait aucun doute. D’ailleurs, les informations contenues dans ce qu’elle lisait l’aideraient. Lorsqu’elle eut terminé de se renseigner, elle rangea soigneusement les documents dans leur enveloppe cartonnée. Elle avait déjà fait un double de chaque feuille au cas où. Et se trouva bête, l’espace d’un instant. Elle aurait put tout copier dès le début et lire au palais. Elle cessa de réfléchir et rangea ses faux papiers dans une de ses poches. Puis, elle remit les véritables à leur place. Elle n’avait pas quitté sa paire de gants, et ne pourrait donc être repérée grâce à des empreintes. Elle rentra au château, silencieuse comme un ombre, et brûla sa paire de gant, utilisant un sortilège spécial pour éviter que l’odeur ne se propage. Si l’Immortelle se rendait compte que ce meurtre était son œuvre, elle sentait qu’ils allaient venir l’embêter. Les indices qu’elle avait laissés, même Nero ne pouvait les décripter. Il avait déjà aperçu Jin’sei et Shikyo, mais elle avait utilisé des fléchettes empoisonnées et non des balles, contrairement à son habitude. Elle cessa de tergiverser et se contenta d’espérer simplement qu’ils ne remarqueraient rien.
- Une semaine plus tard-

Il faisait terriblement chaud. La sueur dégoulinait sur les innombrables fronts des soldats qui combattaient par ici. La jeune impératrice, cachée derrière un rocher, observait la bataille tranquillement. Il y avait énormément d’Utopien, mais ce n’était rien face à son armée immense. Dès qu’un suppôt de Makenshi tuait un soldat d’Hyrius, un autre prenait sa place et vengeait son coéquipier. Quand à elle, ses tirs précis avaient dû descendre une bonne trentaine d’enemis en une demi-heure. Elle s’en prenait surtout aux troupes du fond, pour que les autres avancent dans la mauvaise direction. Néanmoins, les foules ennemies n’étaient pas idiotes et arrivaient tant bien que mal à riposter en s’attaquant aux généraux. De plus, elles semblaient mieux approvisionnées en gros engins. Pour l’instant, aucun des deux clans ne prenait d’avance, et cela importait peu Yahely. Ce qui importait n’était pas ça, après tout, et ce qu’il se passait était exactement ce qu’elle voulait. Ses troupes faisaient décliner celles d’Utopia toujours plus loin de son but, c'est-à-dire le sommet de la montagne. Elle pourrait donc y accéder plus simplement. A sa droite, caché lui aussi, elle aperçu un tueur Chronos. Rapidement, elle lui envoya une balle dans la tête. Et encore un de moins, car ce n’était pas le premier qu’elle repérait. De là où elle était, elle participait sans craindre de se faire toucher. Elle avait utilisé un simple sort caméléon et devenait presque invisible.

Bien, maintenant, elle devait passer aux choses plus sérieuses. Elle retira son camouflage. De toute façon, il ne lui servirai à rien si elle bougeait trop. Discrète, elle progressa un peu plus vers les ruines qu’elles recherchaient, s’éloignant à grands pas du champ de bataille, s’avançant vers le haut de la montagne. C’est alors qu’elle tomba sur une scène relativement amusante. Cinq cadavres en uniforme utopien dégoulinaient de sang. Une balle dans la tête de chacun. Quatre étaient allongés parterre tandis qu’un troisième était assis contre un rocher. Intéressant… Elle aperçu au loin une patrouille du même côté qui s’avançait. Elle devait partir d’ici au plus vite. Mais une chose la laissait sceptique. Qui pouvait avoir commis ce crime ? Elle devina que c’était les Chronos, qui n’utilisaient que des balles. De plus, si ça avait été l’empire, elle aurait été au courant. Quand à Nilfheim, il préférait les épées et autres armes blanches. Elle parcourut rapidement la scène des yeux et repéra non loin de là des traces de pas qui s’éloignaient. Elles avaient empruntées le chemin que Yahely avait prévu de prendre. Ce n’était donc qu’une seule personne qui avait commis ce crime. A partir de maintenant, elle hésitait entre deux personnes… Eiluna ou Nero ? Elle décida de suivre les pas. Elle courût pour ne pas se faire repérer, et suivi les empreintes. Elle reconnu une démarche de femme et paria pour Eiluna. Elle effaça les traces des deux jeunes femmes d’un sortilège simplissime, puis continua sa route. Pendant un petit moment, elle arpenta des sentiers. Puis, elle aperçut des traces de 4X4. Aucun doute, elle se rapprochait de son but. Eiluna les avait remarquées elle aussi, et avait dû s’éloigner pour éviter un adversaire. Mais par où était-elle partie ? Yahely hésita. Tout d’abord, elle devait quitter le chemin, pour éviter de se faire capturer par un de ses adversaires. Elle s’éloigna, s’engaga dans les roches qui bordaient maintenant le sentier. Puis, elle prit le temps de réfléchir sans cesser d’avancer à l’aveuglette.

Yahely eut une pensée pour la leader des Chronos. Elle avait intérêt d’être arrivée à destination, que la jeune impératrice n’ait pas fait tout ce chemin pourri pour rien. Elle mourrait de chaud, le soleil n’avait pas cessé de taper. Même ici, dans ces bois perdus où elle se retrouvait. Elle releva ses cheveux noirs avec un élastique qu’elle avait prévu. Une envie de tuer sa rivale la prenait, elle la détestait, décidément. C’est alors qu’elle s’immobilisa avec un sourire. Dos à elle, juste devant, se trouvait sa chère meilleure ennemie. Sa sœur, de sang, celle qu’elle ne pouvait décemment supporter. Elle sortit un de ses couteaux et s’approcha d’elle silencieusement. Dès qu’elle fit un pas, elle remarqua qu’Eiluna avait cessé de bouger. Elle s’était faîte repérer. Evidemment, cette idiote aussi était une tueuse à gage. Et même si elle avait un caractère exécrable, elle connaissait le métier. Yahely soupira et s’avança tout de même, silencieusement. Un coup arriva sur la droite. Le poignard rouge para l’attaque de son ennemie. Cette dernière se retourna, sans arrêter d’exercer une certaine pression sur le pauvre coutelas. Elle observa Yahely, puis lâcha d’un air déçu :

- Tiens, ce n’est que toi Yahely. Je m’attendais à quelqu’un de mieux.

- Et bien, contrairement à toi, j’avais deviné à qui j’aurai affaire. Bien, maintenant, au lieu d’essayer de me mettre un coup, tu pourrais peut-être essayer de réfléchir un instant. A moins que tu sois sûre d’être capable de me battre ?

Tout à coup, Yahely se sentit glisser vers le bas. Ses pieds s’enfonçaient dans la terre, et elle voyait les rochers, autour d’elle, devenir plus petits. La Chronos la suivait, pénétrant le sol. Elle ouvrit la bouche pour demander des explications, et la seule explication qu’elle reçu fut qu’un tat de terre entra dans sa bouche. Elle passait à travers le sol ! Tout à coup, ses pieds revinrent à l’air libre. Mais vers le bas. Elle se sentit tomber. L’impact de l’arrivée fut relativement douloureux. Le sol sur lequel elle atterrit était dur, mais pas tout à fait lisse. Elle cracha tout ce qu’elle avait amassé dans sa bouche, dégoûtée. Ensuite, elle jeta un petit coup d’œil. Le parterre était fait de pierre. Elle était dans une pièce ronde, et plusieurs portes en pierre étaient placées sur le mur. A côté d’elle, toute brune, les cheveux beaucoup moins propres qu’il y a quelques minutes se trouvait Eiluna, qui paraissait tout aussi surprise qu’elle. Ah ? Ce n’était pas un de ses pièges ridicules ? Eh bien, au moins une bonne nouvelle. Sur chaque porte se trouvait une inscription recouverte de poussière grise. Elle ne pouvait pas lire, de là où elle était, tant il faisait sombre. La seule source de lumière était le gros trou qu’elles avaient creusé en tombant. Le plafond était composé de terre, et elle devina que celle-ci menaçait de tomber. Si elles, avec leur poids, avaient fait basculer la paroi, les rochers ne tarderaient à la faire céder. Elle se releva tant bien que mal, et se secoua. Rien de cassé, apparemment. Elle ressentait juste une vive douleur au genou, mais tenta d’ignorer tant bien que mal sa souffrance. En même temps, quelle idée de tomber à quatre pattes… Elle respira un grand coup et tenta d’oublier qu’une flore nouvelle devait s’être installée dans ses cheveux. Heureusement qu’elle avait pris soin de se faire une queue de cheval. La terre fut plus ou moins parterre lorsqu’elle eut fini de s’épousseter. Elle se tourna vers Eiluna, pas enchantée le moins du monde. D’abord, elle se mordit les lèvres pour ne pas rire. Le spectacle de cette fière jeune femme pleine de terre, allongée parterre, sonnée, était ri-di-cu-le. Enfin bon, elle ferait mieux de se taire avant que sa rivale lui envoie une raillerie à son tour. Elle balbutia une formule et la pièce s’éclaira un peu mieux.

- Toi, tu me portes vraiment la poisse… Eiluna, je te hais.

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Eiluna Sùrion
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Eiluna Sùrion


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MessageSujet: Re: Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely]   Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely] Icon_minitimeMer 28 Avr - 17:35

Pour seule réponse, Yahely ne reçut qu’un soupir d’agacement. Décidément, cette gamine était de loin la plus insolente qu’ait connu la jeune femme. Cette dernière, prenant le pas sur la colère qui naissait en elle, se contenta de froncer les sourcils. Toutefois, elle n’en pensait pas moins. Les mots s’entrechoquaient dans son esprit, pas toujours respectueux et polis. Mieux valait ne pas en donner les détails. Elle avait juste comprit que répondre quelque chose à cette provocation gratuite ne lui apporterait rien de plus. Alors autant se taire, pour éviter que la brève conversation ne tourne tout de suite au pugilat de poissonnières. Et même si, de toutes façons, elle avait voulu répliquer quoi que ce soit, la tueuse en aurait été bien incapable. Car quelques secondes après, le sol commença à se défiler sous leurs jambes. Stupéfaite, la Chronos voulût s’accrocher à quelque chose, n’importe quoi qui aurait dépassé de la terre. De sa main libre, elle s’empressa d’agripper l’herbe à ses côtés. Malheureusement, cela ne suffit pas, bien entendu. Les brins se brisèrent sous son poids et s’enfoncèrent tout autant qu’elle. Mais que diable se passait-il ? Pourtant, lorsqu’elle était passée toute seule, rien ne s’était produit. Cela devait être la faute de l’Impératrice, comme d’habitude. Afin de s’en assurer, et ce malgré leur chute inévitable et rapide, Eiluna tourna la tête vers son interlocutrice, toute aussi surprise. Puis, d’un seul coup, elles tombèrent en même temps sur un parterre froid et dur. Sous le choc, la number XIII en avait lâché son épée qui gisait à sa gauche, le pommeau planté entre deux dallages à quelques centimètres d’elle. Un peu plus, et c’est sa tête qui se serait retrouvé empalée dans la lame… Maintenant, tout le sol était couvert de mottes de terre qui n’avaient pas manqué, au passage, de soulever un lourd nuage de poussière. Cela fit tousser la militaire, déjà bien assez sonnée comme ça. Contrairement à son ennemie, elle avait atterrie sur le ventre, se réceptionnant avec les mains. Désormais, elle avait les paumes rouges et endolories, ce qui n’était pas bien pratique pour tenir une arme. En voyant cela, elle se mit à pester tout en se frottant les mains afin que la chaleur atténue la douleur. Puis, scrutant le visage de Yahely malgré la pénombre, elle remarque que cette dernière semblait particulièrement apprécier son état. Cela n’eût pas pour effet d’apaiser l’humeur de plus en plus massacrante d’Eiluna. Tant bien que mal, elle se redressa sur ses jambes et inspecta les dégâts. Ses cheveux blonds étaient recouverts d’une fine couche de terre, les transformant en affreuse chevelure brune et sale. Son costume, quant à lui, était tout aussi poussiéreux, atténuant la couleur rouge sang. Quelle déveine ! Nouveau grognement de la jeune femme qui entreprit de sauver un peu ses vêtements. La tâche fut loin d’être aisée. Finalement, l’Impératrice avait sûrement de quoi rire, en effet. Cependant, elle n’était pas dans un plus bel état… alors les remarques cinglantes n’étaient pas les bienvenues. La seule chose qui fut appréciée restait la lumière éclairant un peu mieux les lieux.

- Je pourrais en dire autant de toi, répliqua-t-elle en passant une main furtive sur la manche de sa veste. Tu arrives et d’un seul coup, tout s’écroule. Être coincée là-dedans avec toi n’est pas non plus une partie de plaisir. Alors tais-toi donc, j’essaye de réfléchir.

Une fois propre –ou ce qui y ressemblait le plus-, la tueuse se mit donc à observer l’endroit dans lequel elles s’étaient retrouvées. La pièce était plutôt basique, composée de portes où des inscriptions étaient retranscrites dans une langue étrange, bien différente de celle utilisée à cette époque. Ce n’était pas la première fois que l’assassin lisait ce genre de symboles alambiqués. Elle les avait étudiés autrefois, et s’en était rappelée dix jours plus tôt. Il s’agissait de l’ancienne langue d’Utgard, lorsque les pays n’étaient pas encore entrés en contact. Avec le temps, le progrès, les symboles s’étaient transformés en lettres et cette langue morte avait finie par tomber dans l’oubli. Quelques rares personnes, en particuliers les archéologues, pouvaient la décrypter sans problèmes. Pour sa part, Eiluna avait une traduction assez approximative, n’ayant que quelques souvenirs de son apprentissage historique avec ses maîtres. Néanmoins, il lui était toujours possible de comprendre une phrase dans sa totalité. C’est pourquoi, confiante sur ses capacités de traductrice, elle s’avança vers le mur le plus proche, où une plaque en marbre était accroché. Au passage, elle ne manqua pas de déloger son épée afin de la remettre dans son fourreau. Les bras croisés, la number XIII fixa la plaque, un pli soucieux se dessinant sur son front. Le texte, fort heureusement, était assez simple, n’utilisant que des termes populaires qu’un simple paysan de l’ancien temps aurait pu comprendre. A croire que cela avait été volontaire de la part des constructeurs de cette fosse. La jeune femme lisait un mot sur deux pour avoir tout d’abord une idée globale du passage. Et ce qu’elle apprit ne fut pas pour lui plaire. Grâce à ses connaissances de la langue, elle put comprendre : « Toute personne qui cherche à voler les trésors du roi Alamoin verra son châtiment arriver ici. Repentissez-vous pour l’éternité, sans jamais trouver la paix. » Ce n’était pas bon signe. Et merde…

Eiluna tourna les talons et se mit à tenter d’ouvrir les portes. La première ne céda pas, fermée à clef. Il en fut de même pour la seconde, et la troisième, et ainsi de suite. Yahely, quant à elle, ne devait pas comprendre sa réaction soudaine. Or, la Chronos n’avait aucune envie de lui expliquer la situation. Pourquoi pas l’aider aussi pendant qu’on y était ? Quelle connerie. Une fois arrivée à la dernière sortie possible, Eiluna poussa un juron. Condamnée, carrément. Il n’y avait pas même de poignée pour l’ouvrir, contrairement aux autres. C’en était trop. Sous l’effet de la colère, elle frappa le battant qui ne broncha pas, évidemment. A cause de cela, le portable qui se trouvait dans sa poche tomba sur le dallage. Mais bien sûr ! C’était la meilleure solution. Grâce à cela, elle allait pouvoir contacter ses hommes qui auraient tôt fait de venir la chercher, et cela avant que les prédictions de la dalle ne se réalisent. Aussitôt, elle se baissa pour ramasser l’objet qui était bien amoché. Le choc qu'il avait encaissé ne lui avait sûrement pas plu. Et en effet, à peine fut-il ouvert que la tueuse comprit qu’il était inutilisable. L’écran blanc n’affichait plus rien, signe que l’appareil avait rendu l’âme. Franchement, d’elles deux, c’était sûrement celle à qui l’autre portait le plus la poisse. D'un geste frustré, elle rangea l'objet défectueux dans sa poche et leva les yeux. Leur chute s'était effectuée sur environ six mètres, ce qui les empêchait de sauter pour retourner à la surface. Les parois de la fosse étaient parfaitement lisses, mis à part les portes. Elles ne pouvaient donc pas l'escalader non plus. En d'autres termes, elles étaient véritablement enfermées. Dans ces conditions, autant déclarer forfait. Pourtant, il en était hors de question pour la Chronos qui ne tenait plus en place. Maintenant qu'elle avait vu la constitution de la pièce, elle ne cessait de se poser des questions à son sujet. Certes, il s'agissait d'un piège pour les pilleurs de tombes. Cependant, personne n'était donc jamais tombé là-dedans depuis des siècles ? Etonnant. Et si un tiers voleur était bien descendu, pourquoi l'entrée du piège était-elle intacte ? Autant de points d'ombre qui restaient malheureusement sans réponses.


- Bon... Il faut sortir de là au plus vite, grommela-t-elle, plus à elle-même qu'à Yahely.

Revenant au centre de la pièce, Eiluna traînait des pieds, soulevant la terre déposée sur le dallage. Toutefois, elle avait beau se creuser la tête, aucune idée ne lui venait à l'esprit. Puis, soudain, sa botte heurta un objet inconnu sous la poussière amoncelée. Intriguée, elle fouilla alors dans la terre et fut étonnée de tomber sur un os. Pourtant, elle n'avait rien remarqué jusqu'à présent, peut-être trop préoccupée par les portes et tout le reste. Méfiante, elle se mit alors à genoux et déblaya le sol avec ses mains. La tâche était énervant mais porta ses fruits. Avec le cubitus qu'elle venait de découvrir, elle retrouva un crâne, des côtes ainsi que d'autres os devant appartenir à d'autres cadavres. La moelle était sèche et jaunâtre, ce qui permettait de déduire l'ancienneté des os. Il y en avait des vieux, mais aussi des plus récents, qui étaient pourtant impeccables. Voilà pourquoi la number XIII ne s'en était pas rendue compte. En l'absence de charogne, aucun relent de chair n'avait pu parvenir jusqu'à ces narines. Ce n'était pas naturel, loin de là. On aurait dit un travail humain, comme si les os avaient été nettoyés puis déposés ici pour effrayer les pauvres prisonniers de cette fosse. Une idée un peu farfelue, un tantinet idiote, et surtout vraiment inutile. La preuve, ni elle ni la rouquine, qui avait aussi remarqué les squelettes, n'étaient terrorisées. Elles avaient vues pire : la mort en direct, sous leur yeux, après l'avoir provoquée de leurs mains. Alors quelques os à la limite de la décomposition... c'était de la pacotille. Non, ce qui inquiétait la Chronos n'était pas les tas d'ossements sans intérêt qu'elle avait déniché, mais plutôt les crissements à peine audibles qu'elle entendait depuis qu'elle avait reprit la parole. Ils se faisaient de plus en plus proches, signifiant que quelqu'un, ou quelque chose, approchait d'ici. Pas très rassurant en effet. Or, d'un autre côté, si ce qu'elle soupçonnait était vrai et qu'une menace allait arriver, cela voulait dire qu'une des portes permettait de quitter ce trou. Elles n'avaient donc plus qu'à attendre, coincées comme des rats sans savoir d'où viendraient leurs nouveaux ennemis ni ce qu'ils étaient. Malgré cela, il était possible d'en avoir une vague idée. Le trou rebouché... les ossements... l'avertissement sur la plaque... Quelqu'un était à l'origine de tout ceci. Peut-être des gardiens, c'était fort probable. Alamoin était un souverain réputé pour sa paranoïa. Qu'il ait autrefois placé une famille spéciale pour la sécurité de ses biens n’aurait nullement ahuri Eiluna, qui commençait à comprendre le fonctionnement des rois de ce monde. Tous des illuminés... l'autre gamine en particulier.


- Tu entends ? Finit-elle enfin par demander à son interlocutrice. Quelque chose approche.

Mais soudain, plus rien. Les crissements, qui s'étaient trouvés à environ trois mètres derrière les murs, avaient soudain disparus. Le calme avant la tempête comme on dit. Ce calme soudain était insupportable, la menace étant toujours là, quelque part. Elle devait se tapir dans l’ombre, attendant que ses victimes aient un seul moment d’inattention pour attaquer. Vu le boucan provoqué quelques secondes plus tôt, la Chronos devinait qu’ils étaient plusieurs, et donc plus nombreux qu’elles. Malheureusement, cela restait trop incertain. Impossible de savoir leur nombre exact, ni leur force une fois réunis. Cependant, pour que personne ne soit parvenu jusqu’aux ruines ces derniers siècles, ces gens devaient être forts, vraiment fort… En pensant à cela, la tueuse aperçut un mouvement au niveau de la porte condamnée. Celle-ci glissait lentement, ne laissant apparaître que les ténèbres. La lumière allumée par Yahely ne permettait même pas d’éclairer la moindre parcelle de ces ombres sans fin. L’atmosphère se fit plus lourde, insoutenable. Depuis ces abysses, un vent glacial s’échappa, stupéfiant les deux jeunes femmes sur place l’espace d’un instant. Un instant de trop… Voilà, l’occasion rêvée venait de se produire. Des yeux se mirent à luire à travers la pénombre et les crissements reprirent de plus belle. Cela permit alors à Eiluna de réagir à nouveau. Aussi vive que l’éclair, elle dégaina épée et revolver et se mit à tirer à l’aveuglette, sans pouvoir discerner sa cible. Malgré cela, un hurlement lui fit savoir que sa balle avait fait mouche, provoquant une réaction de la part des gardiens. Ils arrivaient
.

- Ne reste pas plantée là idiote ! Hurla la number XIII à l’adresse de l’Impératrice. Cherche un moyen de nous sortir de là pendant que je les retiens.

Un peu prétentieux cette fois, certes. Mais nécessaire, si elles ne voulaient pas mourir stupidement dans cette fosse.
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Sainte Yahely
Impératrice de l'Empire
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MessageSujet: Re: Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely]   Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely] Icon_minitimeLun 3 Mai - 20:44

Yahely s’était assise parterre, et avait commencé à réfléchir sans bouger. Dans ce genre de situation, la meilleure chose à faire était de se calmer, pour commencer, et de prendre le temps de récapituler la situation. Elles venaient de tomber dans un trou, qui s’était rebouché quelques secondes plus tard. Elles se trouvaient maintenant dans une pièce bien singulière, et elles n’avaient aucune idée de se que pouvaient être toutes ces machineries. De son côté, Eiluna, avait opté pour une inspection minutieuse des lieux. Elle n’avait sans doute pas le même but que Yahely. Elle désirait sortir d’ici. Yahely voulait au contraire progresser dans le but de découvrir ce foutu trésor. En tout cas, Eiluna n’avait pas réussi à faire bouger aucune des portes d’un millimètre. Cela devait sans doute signifier qu’elles risquaient de mourir ici. Et l’option la plus logique serait de passer le restant de sa vie coincé là. Mais justement, il y avait des portes… Et donc, ces portes devaient forcément servir à quelque chose. C’était tellement bizarre ! Si ceci était un piège, il était singulier. Pourquoi toutes ces portes ? Des ennemis comptaient-t-ils en sortir ? Elle se leva. Elle n’arriverait à rien en restant plantée là. Elle s’approcha d’une des portes et commença à déchiffrer ses inscriptions. Coup de chance, tout cela était écrit dans l’ancienne langue d’Utgard. Pour une magicienne, c’était la base. Mais le seul problème, c’était que cette langue était pleine de sous-entendu. Elle avait lut ça quelque part, et savait que c’était particulièrement compliqué de comprendre une phrase. Mais enfin, celle-ci était assez claire, en fait, elle n’était composée que d’un seul et unique mot : « Nuage ». Yahely soupira, génial, Nuage. Cela l’avançait énormément. Sur le mur, juste à côté, se trouvait une inscription. Etrangement, l’avertissement réjouit la jeune tueuse. Alors elle ne s’était pas trompée, ceci était bien une sorte de piège pour l’empêcher d’arriver à son but. Elle se sentit relativement satisfaite. Elle s’éloigna de cette porte pour aller en lire une autre… et manqua de trébucher sûr un os ! Un os humain, qui plus est. Elle s’agenouilla et commença à fouiller la terre pour en chercher de semblables, comme un enfant. Et comme par hasard elle en découvrit rapidement de nouveaux. Elle les examina tranquillement, toute joyeuse de sa trouvaille. Près d’elle, Eiluna semblait exaspérée. Elle avait également remarqué cette petite extravagance. Yahely ne savait pas comment, ni ce qu’elle pensait de cela, mais se fichait bien de ce que cette sale vieille pouvait bien concevoir. Oubliant sa rivale, elle manipula chacune des décombres et comprit que ces ossements avaient été placés là simplement pour faire peur : Ils avaient l’air d’être régulièrement lavés. Elle comprit qu’il y en avait des plus vieux que d’autre. En tout cas, la tentative d’intimidation était ratée. Quelques petits squelettes ne faisaient peur ni à l’une ni à l’autre. Yely trouvait ça carrément amusant.

- Tu entends ? Quelque chose approche.

Elle se tourna vers Eiluna, qui semblait écouter attentivement. Intéressée, l’Impératrice tendit l’oreille à son tour. Elle prit soin de ne plus produire aucun son en bougeant, puis, ayant cessé de respirer, attendit. Elle perçut alors des petits crissements. Ils étaient extrêmement discrets. Quelque chose était censée l’inquiéter. Les portes, elles n’étaient donc pas seulement là pour les faire désespérer. Elle commença à se placer dans une position de défense, les bruits à peine audible devenaient de plus en plus bruyants… comme des griffes qui marchaient. Elle n’avait pas peur. Elle ne perdait pas souvent quand elle se battait. Eiluna non plus. Alors à elles deux, elle se demandait ce qui pouvait leur nuire. Enfin, elle ne devait pas rester trop confiante, tout de même. Alamoin n’y était sans doute pas allé doucement, connaissant la réputation de paranoïaque qu’il possédait. Crispée, la main sur une de ses poches, elle n’esquissait plus le moindre mouvement. La chronos en faisait autant. Puis, le bruit disparu. Une atmosphère lourde s’installa, doublé d’un silence pesant. Les pas s’étaient rapprochés. Maintenant, la ou les créatures était devant une des portes. Oui, elles étaient là, pour elles. L’espace d’un instant, Yahely sentit un frisson la parcourir. Elle n’avait pas vraiment peur, mais elle était totalement tétanisée par son impatience. La porte, devant elle, commença à trembler. Aussitôt, de la sueur se mit à couler sur son front blanc. Et quand elle s’ouvrit, la tension devient palpable, exaspérante. Serrant des dents, la jeune femme lutta pour garder son sang froid. Elle ne voyait rien, absolument rien. Tout à coup, quelques dizaines de petits yeux se mirent à briller dans la pénombre. Les pas reprirent de plus belle. Eiluna réagit au quart de tour et sortit son pistolet ainsi que son épée. Elle commença à se battre, tirant au hasard. Yahely se retint de se jeter sur elle pour l’en empêcher. Cette fille était décidément irréfléchie, trop impulsive ! Grommelant, l’Impériale refusa de bouger.

- Ne reste pas plantée là idiote ! Cherche un moyen de nous sortir de là pendant que je les retiens.

La reine réfléchit rapidement à ce qu’elle devait faire. Il valait mieux obéir, après tout. S’il était possible qu’elles ne craignent rien, il était tout aussi probable que leur mort arriverait rapidement si elles ne faisaient rien. Prenant enfin une décision, Yahely sortit ses dix couteaux pour se défendre et les lança en visant chaque paire d’yeux qu’elle apercevait. Pour l’instant, Eiluna se débrouillait et les empêchait d’avancer. Yahely pouvait donc s’occuper de sa tâche sans s’inquiéter de sa sécurité. Son rôle, elle l’avait compris, était maintenant d’utiliser ses facultés mentales pour les tirer d’ici. Elle opta donc pour une position assez simple : réfléchir tout en envoyant par ci par là une attaque. La chose à quoi elle avait songé dans l’immédiat était de continuer à lire, sur chacune des portes, les inscriptions. Conservant tout de même son couteau à portée de main, elle s’approcha de la porte la plus proche de celle d’où venaient les créatures. Cette-fois ci, elle lut un autre mot : Etoile. Courant à l’autre bout de la salle, elle déchiffra chacune des inscriptions, et recueillit 7 autre mots : Soleil, Lune, Pluie, Foudre, Le bleu, Paradis, Oiseau. De son côté, Eiluna luttait. Elle se débrouillait à merveille. Malheureusement, les ennemis étaient trop nombreux. Ils l’entouraient, et l’attaquaient avec leurs griffes. C’était des petits monstres à la peau ridée, verte, horriblement moches. Ils se déplaçaient sur leurs pattes griffues. Il manquait un mot à Yahely, celui sur la porte d’où sortaient les petits monstres. La jeune femme récapitula toutes les informations : Soleil, Lune, Pluie, Foudre, Bleu, Paradis, Oiseau, Nuage, Etoile. Plusieurs fois, elle répéta chacun de ces neuf mots dans sa tête. Tout à coup, une première réponse lui apparu comme une évidence : Ciel. Elle rassembla tous ces pouvoirs et hurla le fameux mot, utilisant la puissance de sa magie pour frapper chacune des portes, ainsi que les petits monstres. Dans une parfaite harmonie, les portes s’ouvrirent. Mais ce n’est pas pour autant que celle d’où s’échappaient les petits monstres se referma. Elles avaient maintenant le choix entre 9 portes. Elles n’avaient pas le temps de réfléchir, elles devaient agir rapidement.

- Prend la porte de derrière à mon signal ! Et referme derrière toi surtout.

Yahely décida alors quelque chose. Le temps de cette aventure, elle coopèrerait avec Eiluna. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles l’avaient commencées ensemble, car elles n’auraient pût s’en sortir l’une sans l’autre. Mais il ne fallait pas rêver, elles restaient rivales ! Néanmoins, Yely ferait une petite exception. Elle était une femme d’honneur, et ne comptait pas laisser sa « grande sœur » se débrouiller. Elles se devaient toutes les deux quelque chose. Malgré tout, la jeune femme détestait la plus âgée, et cela ne changerait certainement pas de si tôt. Elle projeta alors un de ses petits objets géniaux. Une bombe toute simple. Le genre de truc qui produit trois tonnes de fumée et qui aveugle tout le monde. Et la technique eut son petit effet, car bientôt, la pièce fût plongée dans un brouillard. On ne voyait pas à dix centimètres. Elle hurla à la vieille d’y aller et se précipita vers la porte. Elle l’avait repérée auparavant, et espérait simplement qu’Eiluna en aurait fait de même. Autrement, elle ne pourrait rien faire pour la Chronos. Elle se sentit enfin passer par une des portes. Elle pria un dieu imaginaire pour que ce soit la bonne, et courût à l’intérieur. Si tout c’était passé comme prévu, l’autre fille devrait passer d’ici quelques secondes. Elle entendit un gros bruit, et supposa que ce devait être l’autre grand-mère. Si ce n’était pas un petit monstre. Après tout, elle ne se sentait pas effrayée. Ou Eiluna l’avait écoutée, dans ce cas, tant mieux pour elle, ou un gros boulet l’avait suivie et mourrait d’ici quelques temps. Elle alluma une boule de magie blanche qui éclaira plus ou moins le couloir dans lequel elle se trouvait. Les murs étaient faits de terres, d’après ce qu’elle distinguait. Des torches éteintes étaient placées tout au long du couloir. Le sol, quand à lui, semblait être une sorte de vieux carrelage recouvert de sable. Elle sentait déjà les petits grains lui gratter les pieds. Bien, elle se souviendrait de préférer les bottes aux bonnes vieilles tennis pour ce genre d’aventure.

[ plus court que d’habitude, mais c’est la flemme… et puis j’ai honte de cette devinette >< Et aussi, j'ai pas relu donc il risque d'y avoir des erreurs bizarres donc tu me le dis par msn. ]
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MessageSujet: Re: Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely]   Deux rivales doivent savoir coopérer [Yahely] Icon_minitimeVen 21 Mai - 19:25

Ces monstres étaient vraiment coriaces. Seul une balle parfaitement logée dans la poitrine, juste au-dessus de ce qui devait être leur quinzième côte, réussissait à les tuer. Autant dire que dans une telle agitation, il était difficile d'être aussi minutieux, même pour Eiluna. Cette dernière avait quelques difficultés pour anéantir ces choses grouillantes dont les griffes râpaient le sol en pierre. Rapidement, les six balles de son chargeur se vidèrent, la mettant dans une position délicate. Et cette nouille d'Impératrice qui prenait tout son temps pour trouver une sortie ! Il n'y avait pas de temps à perdre, mince ! Poussant un soupir d'agacement, la jeune femme finit par abandonner Hadès. Avec toutes ces créatures qui l'assaillaient sans relâche, mieux valait privilégier le corps à corps. De plus, elle n'avait pas vraiment le temps de recharger son arme. Son épée ferait donc le reste. Ainsi, elle se mit à trancher, embrocher et décapiter ses adversaires sans hésiter. Ils ne lui faisaient pas peur ; elle les trouvait juste chiants. Leurs cris suraigus de bêtes sauvages l'exaspéraient. Si les tuer permettait au passage de les faire taire, elle n'allait sûrement pas s'en priver. Cependant, malgré ses efforts, les monstres ne cessaient d'affluer depuis la porte grande ouverte. Si seulement la Chronos avait pu la fermer... Mais pas moyen de s'en approcher. Ces petites vermines, bien que bestiales et dominées par leur instinct de tueur, prenaient grand soin de la garder à distance de l'entrée. De temps à autre, certains tentaient aussi de s'attaquer à Yahely, ce qui obligeait la number XIII à la surveiller de près afin d'intervenir en cas de danger. Quelle plaie... ce n'était pas son rôle de jouer les nourrices. Malheureusement, il fallait le faire, seulement pour survivre.

Au bout d'une dizaine de minutes, la fin du combat semblait enfin pointer le bout de son nez. La petite peste, toute contente d'avoir trouvé la solution à son énigme, se mit à hurler un mot dans la langue d'Utgard. La première pensée de sa "partenaire" fut du genre "c'est pas trop tôt !". Aussitôt, les autres portes s'ouvrirent à la volée, comme par magie. Ah... la magie. Quelle belle connerie. Toutefois, ce n'étaient ni le moment ni le lieu pour débattre sur la question. Un tantinet surprise, Eiluna fut soudain enveloppée d'un nuage de fumée qui la fit suffoquer. Eh bien bravo pour le signal ! Les bestioles, qui lui arrivaient à la taille, parurent encore moins supporter la boule fumigène et se mirent à brailler els de véritables furies. C'était l'occasion rêvée. Déjà, la militaire perçût les pas feutrés de Yahely qui s'éloignaient. Elle tenta alors de les suivre, s'engouffrant dans la première porte qu'elle trouva. Une chance sur neuf de se tromper ; une chance sur neuf de ne pas rester coincé dans ces ruines pour l'éternité. Sans oublier la chance sur neuf que les deux femmes se retrouvent dans la même pièce. En clair, ça faisait beaucoup de possibilités d'être dans une sacrée merde. Pourtant, il fallait croire que la chance était de son côté. Car à peine Eiluna eût-elle franchit le seuil d'une des portes qu'elle se retrouva face à sa rivale. Au moins, ça faisait un problème de moins à régler. Maintenant, elle devait s'occuper des saletés qui commençaient à récupérer, se jetant à leurs trousses. Fous de rage, ils accouraient vers la porte à demie ouverte. Cependant, ils ne furent pas les seuls à réagir. Levant la jambe qu'elle posa sur la porte métallique. La Chronos afficha un petit sourire carnassier.


- Bye bye !

De toutes ses forces, elle scella l'entrée d'un geste brutal en poussant la porte avec son pied. De l'autre côté, elle entendit un craquement sinistre alors que des doigts crochus étaient restés coincés dans l'entrebâillement. Un cri à glacer le sang s'éleva et les doigts se convulsèrent... avant de retourner dans un état immobile. Les bruits de griffes s'empressèrent de s'acharner sur l'acier. La porte, assaillie de coups, commençait d’ailleurs à trembler dangereusement. Cela dura exactement trois minutes, ce qui obligea Eiluna à reculer de quelques pas, les sens aux aguets. Pendant ce laps de temps, elle se prépara au pire, rechargeant Hadès. Elle n’accordait plus d’importance à sa « partenaire » trop occupée à pester sur le sable dans ses chaussures. Amateur… Ce n’était vraiment pas une tenue pour partir en expédition. Cependant, soudain, les raclements de griffes se stoppèrent, plongeant les deux femmes dans une attente insupportable. Puis, lentement, les créatures finirent par s’éloigner de la porte, vaincues. Cela permit à la Chronos de se calmer. Elle quitta alors sa posture de combat, continuant pour autant d’ignorer Yahely. Le couloir devant elles, à peine éclairé par de petits flambeaux accrochés au mur, semblait s’engouffrer dans des ténèbres abyssales. Le peu de lumière dont elles disposaient ne leur permettrait pas de distinguer le fond de la pièce. Sur le sol, une fine couche de sable les empêchait de remarquer le moindre piège. Une situation bien ennuyante. De toutes les issues possibles, l’Impératrice avait sûrement choisi la pire. En parlant de ça, la number XIII se souvint du comportement de Yahely vis-à-vis des portes. Quelque chose y avait été inscris, sûrement. Mais quoi ? Cette question la taraudait de plus en plus. Si ces vestiges étaient l’entrée du tombeau, alors elles seraient assurément bourrées de pièges en tout genre. A cette pensée, la tueuse émit un claquement de langue réprobateur. D’un seul mouvement, elle rangea épée et revolver dans leur étui respectif et croisa les bras. D’une démarche lente, mesurée, elle s’engagea dans le tunnel, laissant vagabonder son regard. Rien à signaler.

- Au fait, qu’est-ce qu’il y avait d’écrit sur celle-là ? Demanda-t-elle enfin sans daigner se tourner vers l’impératrice.

Toutefois, on n’eût guère le temps de lui répondre. Sous le sable, elle sentit une pression invisible, magique. Une vague parcourût le sol à travers la roche. Cette même vague la transperça de toutes parts, se diffusant à travers ses veines. La douleur qui l’accompagnait fut vive, irradiant son sang tel un feu qui la brûlait de l’intérieur. Il lui sembla que son énergie quittait peu à peu son corps, se déversant à travers les veines du sol. Cela la paralysa durant quelques secondes, l’empêchant de faire le moindre mouvement. Il fallût qu’Eiluna fournisse un effort incommensurable afin de se dégager de cette emprise inconnue. Aussi vive que l’éclair, elle fit un bond en arrière, se retrouvant à nouveau auprès de Yahely. A cet instant, les flambeaux s’embrasèrent de plus belle, permettant enfin d’éclairer la pièce d’une lumière nouvelle. Devant elles, les deux femmes distinguèrent un profond gouffre, à dix pas de là. Impossible d’atteindre la porte de l’autre côté. Sauter pour combler la distance n’était même pas envisageable. Les deux bords du gouffre se trouvaient bien trop loin l’un de l’autre. Alors comment traverser ce trou immense ? Elles devaient nager en plein délire. Puis, du plus profond du gouffre, un bruit assourdissant vint agresser leurs oreilles. Comme une sorte de mécanisme qu’on venait d’enclencher. Cette sensation abominable… ce revirement de situation… La tueuse comprit qu’en ayant posé le pied sur quelque chose d’étrange, elle avait animé les pièges de cette salle. Tout risquait d’être encore plus compliqué à présent. Surtout lorsqu’un épais nuage de brume, sorti de nulle part, se posa au-dessus du gouffre. Un beau brouillard, à couper au couteau. Les mécanismes, provoquant un grondement désagréable, finirent par être accompagnés d’autres bruits. Devant elles, une plate-forme en pierre émergea des ténèbres. De l'autre côté, Eiluna crut percevoir le même genre de mouvement, mais n'en fut pas certaine, car si c'était le cas, les autres plates-formes disparaissaient un peu plus tard. Stupéfaite, elle tenta néanmoins d'ordonner ses idées, toute son attention étant concentrée sur le vide face à elles. Soudain, la plate forme -un carré de trente centimètres de côté- disparu dans le gouffre. La Chronos avait donc vu juste. Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne déclare enfin :


- Les plates-formes restent à la surface pendant vingt secondes, et elles sont séparées d'environ cinq secondes chacunes. Elles n'ont pas l'air de réapparaître au même endroit, ça va être chiant...

Le message était clair : moi, je compte traverser. Et en effet, déjà la number XIII s'avançait une fois encore vers le trou sans fond. Devant elle, au même moment, une plate-forme monta du fond, suivie d'une autre cinq secondes plus tard du côté de Yahely. Elles n'avaient pas beaucoup de temps devant elle. C'est pourquoi, tout en sautant sur sa plate-forme, Eiluna se retourna vers l'Impératrice en lui adressant un sourire redoutable.

- Bon, on se retrouve de l'autre côté ?

Et sans ajouter un mot de plus, elle sauta jusqu'au carré suivant, l'apercevant à peine à cause du brouillard. L'épreuve de la porte pouvait dès lors commencer.
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