Le Rapport envers Sephiroth (Feat Yahely)

Le jeune homme pénétra dans le palais par la porte principale. Les gardes en faction devant la porte levèrent leurs armes a hauteur de la poitrine en guise de salut. Konori leurs rendit d'un bref signe de tête. sa cape frottant contre le sol, il passa rapidement dans la cour pour entrer dans la bastion proprement dit. Il prit la direction de la salle du trône. En passant, il freina son allure devant la porte tenant la mention:

->CUISINE<-

Il sourit et poussa la porte. une grosse femme le salua.

-Bonjour Monsieur Uriyama. Vous allez bien? Vous rentrez de mission si j'en voit votre tête de défoncé. On dirait que vous avez vu passer une centaine de dragons... lui dit elle d'une voix ferme et autoritaire.

Konori sourit de plus belle. Il adorait cette bonne femme. Elle avait un esprit très spirituel.

-Oh, vous savez, l'habitude quoi...

Il gratta sa barbe de plusieurs jours déjà. Il est vrai qu'il devrait penser à venir dans un accoutrement présentable pour son Impératrice. L'odeur de viande en train de cuire, de bouillons, de saucissons, de pain frais lui fit se passer la langue sur les lèvres. Mais il mangerait plus tard. Il prit juste un morceaux de saucisson, un petit quignon de pain, salua la cuisinière et sortit.

Il se renifla. Il sentait... le voyage on va dire. Il fit donc demi-tour, tourna donc le dos a la salle du trône et courut vers sa suite a lui. Il entra fébrilement son passe partout du Palais et entra dans la pièce. Il referma la porte, enleva ses habits et se fit couler un bain chaud, dans la baignoire de marbre. Il entra dedans avec un soupir de bonheur. Cela faisait du bien tout de même. Il ébouriffa sa chevelure de flamme et se laissa couler on peu plus dans le bain, avant de remonter en inspirant profondément. La, il s'accouda aux bords et ferma les yeux pour se détendre. Le rapport attendrait bien le fait qu'il soit présentable..

Sauf si Yahely en décidait autrement.

Yahely n'aimait pas le travail. Yahely avait envie de vomir. Yahely savait bien qu'elle avait trois cent choses a faire mais qu'elle ne se souvenait que d'une de ces choses. Yahely avait evidemment perdu son agenda. Yahely en avait sa claque (certains serviteurs aussi...). Yahely voulait voir Konori. Ayant mis sa chambre sans dessus dessous à la recherche de son agenda, elle s'assit et ce prit la tête dans les mains. Un vent magique souffla sur la pièce et cette dernière se rangea docilement. Numéro cinq sortit de sa poche et atterrit sur la table, en face la reine, sur son bureau. L'Impériale griffonna qu'elle voulait un nouvel agenda puis planta le poignards dans la feuille. Elle lança l'arme qui devait normalement être guidée vers son premier ministre. Lâchant ses cheveux de feu, elle prit une nouvelle feuille et griffonna dessus un dessin pour passer le temps. Relevant son crayon, elle contempla dix poignards, tous étrangement réussis. La monarque savait qu'ils répercutaient sur elle une grande force, et qu'il li était difficile de résister à la possession, mais là, ce devenait grave. Passant sa main sur chacun d'eux, elle murmura :

- Et pourtant, je vous aime...

Affichant l'image sur le mur fait de marbre, elle sourit. Jetant un coup d'oeuil sur sa montre, la souveraine observa un léger retard de son bras droit. Elle leva un sourcil, avait il y eut un problême avec Sephiroth ? Elle se rassit et attendit. Ils avaient interêt a n'avoir créé aucun plan foireux dans leur rencontre, les deux Impér(ials, aux ?)...

Konori rouvrit les yeux qu'il avait fermé et observa le cadran solaire. Il remarqua qu'il prenait beaucoup de retard et il savait qu'il ferait mieux de se dépêcher.

Il S'extirpa donc de l'eau si bien chauffée et se sécha les cheveux. Ses yeux blancs balayèrent la pièce pour couvrir de leur champ de vision un flacon de parfum masculin. Il s'en tamponna le cou de ses paumes imbibées du liquide. Ensuite il se placa devant le lavabo, que surplombait un vaste miroir au cadre de bois emplis de reliefs représentant des dragons.

"Et bah, encore heureux que je pense a aller me rafraichir la face... Yahely aurait cru voir débarqué un mendiant..." se dit il.

Il entreprit ensuite de se raser convenablement, reussissant par miracle a ne pas se couper. Ses poils de la barbe tombèrent dans le lavabo de pierre. Konori se rinca le bas du visage, et ensuite entreprit de se rhabiller. Il opta pour ses vêtements de citoyens -un pantalon noir, une ceinture sanguine de couleur, une tunique fine en soie noire parsemée de fils blancs s'accordant a ses yeux et une echarpe aux tons se référant a sa ceinture- et exeptionelement, Oropher prit place sur le côté droit et non dans le dos du jeune homme, attaché donc a sa taille. Il passa dans sa poche deux Shirukens.

Il s'observa dans le reflet du miroir. Il avait apparement fiere allure. Il hocha la tête et tira la porte pour se mettre a marcher a vive allure dans le couloir. Un jeune écuyé se mit dans son chemin. Agacé il l'envoya de là ou il venait d'une pression venteuse. Il arriva dans le couloir plus sombre précédant la salle Impériale. A sa vue, les gardes se redressèrent et lui firent un salut militaire.

Arrivé dans la salle Royal, étonnement éclairée, il fut trop éblouis pour apercevoir une quelconque présence et c'est donc sans savoir s'il devait s'attendre a une réponse qu'il s'agenouilla et annonça d'une voix neutre:

-Konori Uriyama, Chef des espions et bras droit de L'Imperatrice T'yae, premiere du nom, au rapport!.

(Pardon pour ce RP rikiki... Je rentre de vacance sans pc donc j'ai fait ce que j'ai pu avec mon gsm...)

- Sans rire...

En fait, Yahely riait intérieurement. Si il avait été un ennemi, il serait déjà parterre, une arme plantée dans le front, un petit couteau a fière lame et au fourreau sertit d'une pierre rare plus précisément. Elle se retourna, le sourire aux lèvres. C'était bien Konori en face d'elle, agenouillé comme un chef des espions et un bras droit se le devait devant son impératrice. Elle se reconcentra et son sourcil droit (ils sont bien éduqués les sourcils de Yahely, ouais xD) se leva quand elle prononça d'une voix de reproche :

- Mhmh... releve-toi... Mais, dites moi Konori Uriyama, ne seriez vous pas un peu en retard ?

Et elle remarqua combien l'élu de son coeur était propre pour un retour de mission... et compris un peu plus pourquoi /1 il était en retard, 2/ il sentait un peu... beaucoup plus bon que sa précédente situation laissait a penser. La souveraine sourit gentiment et s'avança vers son bras droit. Elle dit alors d'une voie enfantine, pleine d'ironie :

- Zut, désolé, j'avais pas encore remarqué que tu avais un de l'amour propre, faut dire que j'y fait pas spécialement attention...

Et elle rit. Elle bredouilla alors d'une voie hésitante s'accordant étrangement avec son visage devenu rouge comme le pommeau et la lame de numéro un (en rubis) :

-Non, tout de même, ça fait, plaisir de voir que tu vas bien... euh ouais quoi...

Elle jeta un coup d'oeuil au dessin des dagues et se dit qu'il vallait mieux que lui, qui n'hesiterait pas à poser des questions vu leurs rapports... amicaux pour le moins, ne le voie pas. Sauf que, maintenant, c'était n peu tard pour l'enlever. Elle jura intérieurement et attendit patiemment une réponse du jeune homme.

avec ton gsm ????? trop fort, t'es trop fort !

Konori avait suivit le regard de Yahely vers l'étrange dessein de l'Imprératrice... Bizarrement celui-ci était assez réussit. Même parfaitement réussit. Konori fronça les sourcils. Il ne se souvenait pas que sa reine dessinait dans ses heures perdues... Le fait de voir ces couteaux, tout dix alignés, lui donna la chair de poule, en même temps qu'une vague de sentiments dont il ne parvint à trouvé la base le submergeait. Il refoula ses pulsions. Il avait apprit depuis longtemps à se contrôler un maximum, ses yeux d'une blancheur immaculée l'aidant à ne pas refléter parfaitement ses émotions. Il se releva.

-Veuillez accepter mes plus plates excuses pour mon retard... Je me suis dit que revenir de mission en tenue de voyage avec tout ce qui va avec n'était peut-être pas ce qui vous ferait plaisir...

Il passa sa main le long de la gaine de Oropher, le katana le rassurant et l'incitant à poursuivre.

-Et... Oui j'aime avoir une image soignée de moi. Surtout devant mes supérieurs hiérarchiques... dit-il d'une voix hachée.

Konori la laissa relire ses fiches tout en regardant avec insistance le visage de son Aimée traversé les lignes d'écritures soigneuses en fronçant parfois les sourcils ou bien en faisant une mimique de la bouche pour un mot ne lui plaisant guère, etc. Il attendit qu'elle ait finit, et qu'elle l'enjoigne à enchaîner.

Quand elle fit un geste de la mains l'invitant a continuer, il annonça:

-J'ai retrouvé le Général hors du campement qu'il lui était attribuer a lui et sa division. Hors, oui, et surtout loin. Dans un tout autre endroit. Anastor vous dit quelque chose? Ou plus précisément Le Désert de Larminion? J'ai été le récupéré comme vos ordres l'exigeaient, sauf que vous n'étiez pas au courant qu'il avait dés...quitté sa section. J'ai donc été un peu plus long, et surtout il fut plus difficile de le trouver. J'ai sentit les vibrations de son déplacement si rapide, et je suis arrivé devant un mini cratère. De là, il ne me resta qu'a suivre les traces de pas de ce Sephiroth.

Il déambula dans la pièce ensuite, racontant comment il l'avait tiré des griffes de Nero Heyward, et comment il l'avait mit aux aveux, tout en jettant un coup d'oeil de temps en temps vers L'Impératrice, tant pour rendre hommage a son doux visage l'observant, mais aussi pour vérifié qu'elle écoutait encore.

Au bout de son récit, alors qu'il n'avait pas dévoiler les plans de Sephiroth, il s'arrêta, se dirigea vers Yahely, monta les marches allant jusqu'au siège, posa ses mains sur les accoudoirs, et se pencha vers le visage de Yely. Il avança la tête, juste assez pour que ses lèvres caresse celles de l'Impératrice, puis il remonta vers les oreilles et lui sussura:

-Tu connais la meilleur? Son plan d'origine: Détruire notre planète pour en faire un monde ou les humains n'auraient leurs places...

Ces dernières paroles restèrent en suspensions un instant, pendant lesquelles Konori resta courber ainsi, ses lèvres touchant presque l'oreille de la Reine...

Yahely laissa finalement ses fiches un instant et fit un signe à Konori, le pressant de continuer. Il s'éxécuta et se lança dans un récit assez long et compliqué. Concentrée, elle enregistra soigneusement chaque parole. Quelques fois, elle levait un sourcil intrigué. Elle n'appréciait pas plus que ça son général, et qu'il déserte ainsi son armée lui semblait tout à fait... irresponsable !! Bon, ok, elle n'était pas un ange de discipline non plus mais là...
Son bras droit parla ensuite de Nero, Nero Heywards. Et là la Reine afficha une expression agacée. Il tenait vraiment à faire chier Konori jusqu'au bout ! Ou à faire chier l'Empire, c'était envisageable aussi. Ou même à la faire chier elle. Voir les trois en même temps... Enfin.
Elle se contenta de bougonner tout bas :

- Tsss, un jour ou l'autre, on vous fera payer petits Chronos...

Vint ensuite le moment où elle allait enfin savoir qui était véritablement Sephiroth. Elle regardait un point abstrait en écoutant et surpris son aimé penché sur elle. Il effleura simplement ses lèvres et lui souffla à l'oreille que... Sephiroth désirait détruire SON empire et LE monde qu'elle allait bientôt dominer. Elle se redressa vivement, pas romantique, et demanda fortement :

- C'est une blague ?! Il compte détruire MON empire, détruire les humains... La pluspart de ses supérieurs sont humains, l'est timbré ou quoi ????!!!!

Ses yeux lançaient des éclairs. Elle imagina un instant des milliards de délicieux supplices, pleins de sang, de saletés, d'insectes, de choses très douloureuses, etc... Puis se rendit compte qu'elle venait de désemparer totalement son bras droit, et les quelques personnes qui étaient entrées de peur qu'il ne soit arrivée quelque chose à l'Impératrice. Elle toussota. Et ordonna sèchement aux courtisans de sortir. Et elle fut prise d'un fou rire complètement sortit du contexte. Apparemment, il était partagé. Elle reprit rapidement son sérieux. Yely avait trop laissé transparaitre son coté adolescente l'espace d'un instant.

- Groumpf... Excuse-moi... J'avais besoin de me détendre... de bouger un peu.

Spoiler:

Konori se dégagea vivement quand l'impératrice s'énerva. D'abord peu surprit de sa colère, à la rigueur assez content, il tomba des nues en la voyant rire à présent.

Il soupira. Il avait oublier qu'elle était encore "jeune", bien que lui le soit aussi.

-Calme toi... N'oublie pas que tu dois rester d'une main de fer aux yeux de la cour, sinon, nous serons considérés comme faibles... dit il d'une voix ou perçait la fermeté habituelle qu'il arborait une fois stresser.

Stressé, oui, car il ne savait plus que penser. Sephiroth allait il ou pas être châtié?

-Ma Dame, j'ai peut-être une proposition pour Sephiroth, enfin pour son "supplice".

Il descendit les marches. Arrivé au bas de celle-ci, il inclina la tête.

-Je vous propose un combat singulier, non point entre vous, mais entre notre jeune recrue, "Vayne", contre Sephiroth. Vayne voulait absolument cette place dé général. Et Séphiroth désire la garder. Ca pourrait être assez marrant de regarder un combat pas aussi titanesque que l'un des vôtres certes, mais agréable à regarder, non? annonça t'il.

Il frotta sa veste, et regarda Yahely.

Dieu qu'il la trouvait jolie... Dieu qu'il l'aimait.

Ses yeux blancs luirent un instant.

Yahely trouvait Konori bien sérieux, et soupira. Elle avait vraiment besoin de se détendre ces derniers temps : Les affaires allaient mal, et elle savait que si Makenshi semblait endormit, c'était pour mieux la surprendre ensuite. Mais, néanmoins, son aimé avait raison, elle devait forcément l'avouer. Un soupir long et soumis accueuillit son raisonnement.
Il parla ensuite de Sephiroth, de ce qu'il devait endurer, ce qu'il méritait... Yely afficha rapidement une moue boudeuse : c'était bien trop gentil comme suplice pour ce qu'il avait fait... Eh oui, même l'être qu'elle chérissait le plus ne connaissait pas son fond cruel et avide de sang. Elle se raidit, et accepta, car c'était ce qu'elle avait pensé et prévu pour châtier Vayne.

- Bien, c'est entendu.

Elle pensa à sa rencontre... corsée avec l'ambitieux garçon. Mieux valait-il que tout cela demeure secret, et que la seule chose connue de Konori était l'issue de leur "entretien" : c'est à dire, un ridicule gars désirant devenir général des armées de l'Imératrice. Elle regarda son bras droit, et entravitcomme une lueur dans ses yeux tandis qu'il la contemplait. Gênée, elle détourna le regard vers un coin de sa chambre. Elle ne sut que dire l'espace d'un instant. Bien sûr, elle avait envie de le prendre dans ses bras, mais elle était trop fière, et surtout, trop timide. Tentant de cacher sa gêne, elle bredouilla :

- Euh... quoi de neuf à part ça ?...

Les traits rudes de Konori se détendirent quand la jeune femme lui dit:

- Euh... quoi de neuf à part ça ?...

Ses yeux se posèrent de nouveau sur le dessin. Une fois de plus, il ne sut quoi, une sensation étrange le gêna.

Désignant la feuille de papier seule au milieu du mur, il demanda:

-Ca fait longtemps que tu dessines? J'en avais jamais prit conscience... Un trait de ta personnalité que j'avais pas remarqué, aveugle que je suis?

Il se rapprocha du morceau de papier. A la lueur de la lumière, les poignards semblaient luire d'un reflet perfide. Un moment même il les cru les voir bouger.

Il s'éloigna rapidement. Il remarqua alors qu'il transpirait. Des gouttes de sueurs coulaient le long de son visage.

"Mais enfin, que me prend il, que diable?" se dit-il.

Tentant de se raisonner, il retourna dans un coin de la pièce. Les fenêtres, placées en hauteur, laissaient filtrés les douces lueurs de la nuit tombant.

Prit d'une inspiration, il se laissa guider par son instinct, et s'envola vers le rebord de la fenêtre. Il s'y assit, laissant une jambe dans le vide et une autre repliée contre son ventre, en regardant le soleil tomber. Se détachant de ce spectacle, il regarda Yely de la hauteur dont il se trouvait. Elle parraissait si petite, si fragile.

-Moi je ne dessine que peu... Je chante surtout. Mais explique moi ou as tu apprit à griffonner ainsi? Avec tellement de ... réalité, de .... d'émotions dans ton dessin?

Les premières paroles eurent l'effet d'un poison dans l'esprit brouillé de Yahely, horrifiée à l'idée que quelqu'un apprenne qu'elle était semi-possédée et que ce quelqu'un tente de lui enlever ses chers couteaux. Aussi, elle n'eut pas la maladresse d'avouer que certaines choses n'avaient pas vraiment été volontaires. En effet, si les dix poignards avaient été si bien réussis que par son talent, c'était bien eux qui l'avait contrainte à dessiner eux en particulier.
Elle regarda Konori s'élever et prendre place sur la fenêtre et l'écouta. Apprendre qu'il chantait l'étonna : en effet, elle n'avait jamais été attirée par les arts (sauf martiaux) en pensant que c'était des choses qui l'empêcheraient d'être un redoutable guerrière. Mais ce préjugé venait de voler en fumée car elle savait que son aimé était un redoutable guerrier.
Après avoir réfléchi, l'Impératrice répondit :

- Je dessine depuis peu...

Elle se releva et approcha lentement de son bras droit. Elle sauta souplement pour atterir à coté de lui. Avant qu'il n'ait rien put dire, elle changea de sujet et demanda, avide de connaitre la voix de Konori :

- Tu me chanterais quelque chose ? Non, je dirai plutôt, chante moi quelque chose !

Un sourire narquois apparut sur son visage fin. Elle désirait plus que tout au monde le connaitre. Même si elle aimait à se cacher, elle désirait tout savoir sur les autres. Et pour une fois, ce n'était pas pour mieux dominer...

Konori regarda Yahely, avec son sourire ironique.

"Elle se fout de moi?" se dit-il.

-J'ai chanter beaucoup lorsque j'étais sur les routes... Pour les voyages en ton nom. dit il d'une voix douce.

Il s'éructa la gorge, s'éclaircissant la voix.

-Mais si tu veux m'entendre, si c'est un ordre, je ferais selon tes désirs, ma Reine.

D'une voix douce et calme d'abord, il commença d'une voix cristalline:

-Fantôme de l'oubli
insipide comme le vent
je survole les villes
personne ne m'aperçoit
ni ne m'entend...

Les notes claires et nettes sortaient du gosier du guerrier aux cheveux de flammes. Elles emplissaient tout l'espace disponible, se répercutant contre les parois...

-J'ai peint un monde a votre image
vous voir au loin me rappelle qui je suis
je cherche des sourires sur vos visages
je ne suis que l ombre de vos vies...

Les traits du visage du soliste changeaient selon les passages de la chanson. Des souffles d'airs tièdes balayaient la salle, secouant les cheveux des amants.
Regardant une fois de plus le ciel azuré du soir, il continua:

-J'ai poussé quelques cris
dissipés dans le ciel
j'ai même pensé a m'enfuir
mais qui verrais que je manque a l'appel?...

La mélodie trainait dans la vaste pièce, renvoyant en échos la dernière note du couplet.
Konori tendit une main vers Yahely, et termina d'une voix implorante et emprunte d'amour:

-J'ai peint un monde à votre image
vous voir au loin me rappelle qui je suis
je cherche des sourires sur vos visages
je ne suis que l ombre de vos vies...

Sortant Oropher de son fourreau, il regarda la lame bleutée. Là, dans l'écho de la dernière note du refrain, dans la clarté faiblarde de la lune, dans la magie de la scène, la lame sembla lui sourire.

La douce voix s'éleva lentement, emplissant la pièce d'une chaleur réconfortante. Les plafonds hauts laissaient un léger échos se faire, donnant à Yahely l'agréable impression qu'elle était dans le chant, dans un coeur battant lentement au rythme de la musique. Elle se laissa bercer par la musique, ne faisant plus vraiment attention aux paroles... puis le chant somptueux se rompit, interrompant la semi transe qui s'était installée dans la salle. L'Impératrice ne laissa pas d'expression emerveillée apparaitre sur son visage clair, mais son regard brilla, posé sur Konori comme l'on fiche un trésor. Le souffle court, les yeux ronds malgré leur éclats, elle le fixa longuement. Enfin, elle se décrispa et eu un sourire timide, avant de prononcer dans un souffle :

- Euuh... Wahou... Tu es... époustouflant... incroyable... je suis... wahou...

Le reste de sa phrase se mua en un murmure imperceptible. Cette visite pour cet idiot de Sephiroth se révèlerait intéressante, finalement. Elle se laissa tomber sur sa chaise et se tut, sans rien dire, laissant son regard vagabonder dans la salle. Et repensa à la voix de son aimé. Douce, claire, et si limpide. Son bras droit était tout simplement impressionant, génial !

- Hum... Quand as tu appris ça ? Où l'as tu appris ?... Enfin... je suis tout à fait stupéfaite là...

Elle espéra qu'il le prendrait bien...

Konori sourit timidement lui aussi.

-Je te l'ai dit, lors de mes missions pour toi. J'ai eu affaire à des ménestrels qui m'ont accepté dans leurs caravane. Je les protégeais, et ils diversifiaient en échange mes soirées, grâce à des chants. C'est là que ils m'ont dit que j'avais un bon timbre de voix... expliqua t-il.

Allant vers Yahely, il lui prit les mains, et déposa un baiser dessus. Relevant ses yeux, il regarda tendrement son Impératrice.

-Tu n'imaginais pas qu'un guerrier de ma trempe puisse aussi être un minimum artiste, d'un moyen comme un autre, si ce n'est dans l'art de donner la mort, n'est ce pas?

Dans un sens, Konori exultait. Il savait Yely surprise, elle qui normalement restait de marbres malgré toutes les émotions que pouvait ressentir quelqu'un face à elle.

Si Konori le prenait mal? Loin de là. Que du contraire, il aimait plus que tout le fait que son Impératrice aie aimé.

-Au moins, tu n'as pas l'air de me prendre pour une tarlouze, même si je sais chanter. Ca fait un point d'intelligence en plus comparé aux bandits qui ont attaqué notre caravane un jour. Dit il d'un ton ironique.