Utopia est crée (pv: Kaze)

Shiroi avait passé beaucoup de temps à aménager la nouvelle base de son organisation. Malgré le fait qu'elle soit à plusieurs pieds sous la Terre, il avait réussi, par un jeu de miroir qu'il avait acheté au marché de Cassanderia alors qu'il venait de découvrir la grotte. Il avait créusé deux puits, un de chaque côté du lac puis y avait positionné les miroirs de façon à ce que la grotte soit envahie par la lumière de toute part. Les puits étaient assez grands pour laisser passer assez de lumière mais suffisamment étroite pour que personne ne puisse y entrer, même un petit enfant.

Il avait aussi camouflé l'entrée par un habile système et en faisant s'ébouler une partie du tunnel qui menait au couloir principal. Depuis, il s'était efforcé de creuser la paroi de sa brume et avait maintenant réussi à construire toute une petite installation de plusieurs salles, la lumière tombant du plafond.

Alors que Makenshi se laissait aller à contempler son œuvre, il entendit quelqu'un descendre l'escalier:

- Ainsi, tu es venu Vent Noir...

- C'est exact Nuage Blanc. Tu as bien travaillé. J'ai réuni des informations sur ce monde et sur les camps qui le divisent. Tu risques grandement de te retrouver aux milieux d'eux. Selon certains, l'Empire est une dictature. Il contrôle toute cette partie du monde, le reste restant inconnu. Un autre groupe, nommé Organisation Chronos tente de gagner le pouvoir pour un monde plus juste. Mais en élimant des gens, de l'Empire certes mais ils les éliminent purement et simplement. Ni l'un ni l'autre ne sont justes. Et tout cela peut amener le Chaos à la porte de ce monde. Le Chaos se nourrit de la mort et de la souffrance comme tu le sais Makenshi.

Kaze s'avança dans la salle où ils se trouvaient. Il observa la dite-salle lentement avant d'aller s'assoir contre un mur comme à son habitude. Sa rencontre avec les 2 membres des 2factions ennemies l'avaient fatigués, surtout à cause du long voyage cependant.

- Comment compte tu t'y prendre pour ramener la paix et protéger ce monde qui est actuellement le nôtre?

Kaze avait bien travaillé dans sa récolte d'information. Makenshi était déjà au courant pour l'Empire, il avait en effet pu rencontrer l'impératrice dans son palais d'Agnostion. Par contre, il n'avait pas encore croisé ce groupe nommé Chronos mais il en avait vaguement entendu parler.

-J'ai pu le constater de mes propres yeux, l'Empire ne fera rien pour améliorer la condition de ses citoyens mais je pense aussi que Chronos n'apportera que la discorde. Nous devons intervenir pour stopper cette guerre au plutôt faire en sorte qu'il ne puisse plus apporter le Chaos sur Hyrius.

- Et comment comptes tu t'y prendre? Ils sont bien décidés à s'entre-tuer. Chronos est un groupe de tueur à gages. Ils éliminent les armuriers de l'Empire. Empire qui tue des innocents. C'est n'est même plus une guerre mais un massacre. Toujours faire pire que l'autre, pour venger le précédent affront.

Kaze releva la tête et fixa Nuage Blanc dans les yeux. Il n'y avait rien à y lire. Ni dans ceux de Makenshi ni dans ceux de Kaze.

- Et comment va tu nommer ton clan?

Kumo savait que le cas semblait désespéré mais il croyait en un espoir, dut-il détruire ces groupes pour faire revenir l'ordre qui n'aurait jamais du disparaitre sur ce monde. Tout ça à cause du temple...

-Si nous n'avons pas le choix, nous devrons nous battre pour détruire toute source de conflit. Même si pour cela, nous devons nous-même nourrir le chaos, c'est un mal pour un bien.

Il se tourna vers l'installation maintenant construite et ajouta:

-Je nommerai ce clan Utopia car tel est notre but, ramener la paix sur Hyrius. Bientôt, nous nous ferrons connaitre et de plus en plus de gens nous rejoindront.

- Non. Pas nous. Toi.

Kaze se leva du mur où il était accroupi. Il observa la salle. Grande, suffisante pour accueillir pas mal de personnes. Bien cachée et bien disposée. Parfaite pour Utopia. Il fit quelque pas avant de se retourner vers Makenshi.

- Je n'ai rien à faire dans ce groupe. Ce n'est pas ma place. J'ai fais trop d'erreurs.

Kaze baissa la tête et rabattit sa cape sur ses bras avant de se diriger vers la sortie, sans se presser. Ils étaient à l'autre bout de la salle. Kaze attrapa au passage un peu de nourriture. Il avait faim.

[A toi de le convaincre^^]

Kumo vit Kaze s'éloigner vers la sortie. Il sentait que le poids de la culpabilité l'écrasait encore. Il s'en voulait de s'être laisser manipuler au Pays des Merveilles.

-Ne t'en vas pas Vent Noir, ce monde a besoin de toi. Seuls, ne nus pourront pas faire grand chose, ensemble nous pourrons parvenir à notre but. Tu dis avoir trop fait d'erreur mais moi aussi. Je me suis laissé manipuler jusqu'à me battre avec mon frère, Madoushi. Si tu t'en vas, tu repartiras en cette voie. Par deux fois, nous avons essayer de nous battre seuls, par deux fois, nous avons réussi. Et si nous commencions à apprendre de nos fautes? Seul, nous allons droit dans le mur...

Il attendit un moment avant d'ajouter:

-Ce n'est pas ce qu'Aura aurait voulu.

- Je le sais Nuage Blanc. Mais Aura...elle n'est plus là...

Une larme coula le long de la joue de Kaze, du côté où l'on pouvait voir son oeil. Il ne s'était pas retourné mais s'était arrêté. Il attendit quelques instants avant de reprendre tranquillement et en se retournant:

- Tu n'as cependant pas tort. Mais je ne veux pas que l'on sache qui je suis. Tu es la personne vivante qui me connait le mieux Nuage Blanc. Et je souhaite garder un certain...anonymat.

Kaze planta à nouveau ses yeux dans ceux de Makenshi. On pouvait y lire un certain regret- d'Aura sans aucun doute- et un farouche détermination.

Makenshi ne pouvait pas refuser la demande de Kaze, c'était légitime de sa part. La blessure causée par la perte d'Aura était encore ouvert même douze ans plus tard.

-Cela ne me pose pas de problème, du moins dans un premier temps. Cependant, sache qu'un jour viendra où tu ne pourras te soustraire au combat et ce jour-là, je ais que tu seras parmi nous.

Il savait qu'il ne pourrait pas retenir Kaze plus longtemps, mais il voulait quand même lui donner sa place dans les installations. Il lui indiqua comment joindre depuis l'entrèe, une salle secrète qu'il avait créé puis ajouta:

-Si tu ressens le besoin de trouver un abri, un toit où te réfugier, tu pourras toujours y venir, cette pièce t'appartient.