Enfin reine !! (autorisé de l'imaginer par une admin) [PV Eiluna]

Du sable, du sable et toujours du sable... Mais qui était l'imbécile a avoir érigé une ville comme celle-ci au beau milieu du désert ? Fallait-il avoir un minimum de bon sens pour faire mourir des gens de chaud ! Peut-être que la ville était construite au beau milieu d'une grande Oasis, toutefois cela n'empêchait pas la chaleur du désert de vous accabler toute la journée. À Solnistion, personne n'osait sortir sans au moins un foulard pour se protéger les yeux de ce sable traite. Il venait se loger dans vos pupilles et bonjour les infections. C'est pourquoi, lorsqu'on parcourait les rues de la cité, on ne voyait que des gens avec un longue cape et un col qui leur cachait plus de la moitié du visage. Mais aujourd'hui apparemment, c'était jour de fête ! La nouvelle impératrice venait rendre visite aux habitants de Solnistion et le peuple en semblait tout émoustillé. Enfin... presque tout le peuple.

Assise à un banc sur le trottoire de la rue principale, une jeune femme lisait un livre en mâchant lentement un chewing-gum. Le coude calé sur le dossier, elle avait posé sa tête sur sa main et paraissait s'ennuyer ferme. Contrairement aux autres personnes qui traversaient l'allée, elle ne portait aucune protection. Suspect non ? Ou peut-être n'avait-elle pas assez d'argent pour s'en acheter. Pourtant, ce n'était pas les gils qui lui manquaient et cet oubli était volontaire. Eiluna était donc habillée de ses vêtements habituels et très peu féminins... Sur son pantalon était posé un ceinturon où un étui de revolver ainsi que deux autres sacoches étaient cousus. Pas très discret, il fallait l'avouer. Et ce ne fut qu'en voyant l'air ahuri du cinquième passant qu'elle daigna enfin se lever. De l'autre côté de la rue, un vendeur de cape assez louche avait installé son stand.

- Bien, je suppose que je dois plus jouer sur la discrétion si je veux m'approcher de cette petite impératrice, murmura-t-elle en soupirant faiblement.

Elle travers alors la rue calmement et atteignit le stand en quelques secondes. L'homme lui vanta les mérites de ses produits : les mêmes que celui de son concurrent d'à côté. Ses prix étaient assez honnéreux mais la Chronos n'avait pas le temps de chipoter. Sortant une bourse remplie, elle la lança au vendeur qui écarquilla de grands yeux stupéfaits. Puis, sans avoir dit un mot depuis tout à l'heure, elle empoigna la cape et la disposa sur ses épaules. Comme ça au moins, elle se fondait plus dans la population de Solnistion.
Alors qu'elle était en train de retraverser l'allée dans l'autre sens, elle faillit se faire renverser par une voiture administrative. Bien entendu, elle s'était reculée par réflexe et n'avait rien. Elle s'apprêtait à reprendre son chemin comme si de rien était lorsque quatre hommes sortirent du véhicule et fondirent dans sa direction. Elle posa alors une main sur la crosse d'Hadès, prête à le dégainer. Puis le blason cousu sur le costume de l'un des gardes lui fit comprendre à qui elle avait à faire. Un léger sourire vint se dessiner sur son visage tandis qu'elle était embarquée dans la voiture, menotée comme une vulgaire criminelle. Bah... Une balle d'Hadès suffirait à les casser. Prenant un air confus lorsqu'elle fut mise devant l'impératrice, elle demanda :

- Pardonnez moi... Qu'ai-je fait pour mériter cela ?

Yahely était toute contente. La première femme qu'elle allait faire chier, c'était pas beau ça !! Elle afficha un sourire moqueur lorsque la jeune fille demanda innocemment ce pourquoi elle était menotée dans une voiture avec la reine et ses gardes. La nouvelle reine répondit en ricanant :

- Tu sais, j'aime pas les vraies filles qui font les chochotes, tu veux pas etre normale ? T'es là parce que tu me fait... tu m'embete et parce que j'en ais envie ! C'est aussi con que ça ! Mais que vais-je bien pouvoir faire de toi ? T'es bien mignonnee, mais les gardes vont me voir un peu bizarrement si je t'offre ? Mmmm tiens, je sais, tu vas choisir !! Tu veux quoi ? j'ai plein d'hommes, plein de gens a torturer !! Tout ce que tu veux... T'as bien de la chance d'être une femme tu sais !!

Elle afficha un sourire sadique. Faire le savant fou quand on pouvait metttre ce que l'on dit a éxécution était si drôle...

Pour seule réponse, la nouvelle impératrice eût un petit rire amusé. Eiluna gonfla la bulle de chewing-gum qui obstruait sa bouche jusqu'à ce qu'elle fasse la moitié de son visage. D'un coup, la bulle éclata et elle dû mâcher à nouveau le bonbon. L'expression impassible, le regard blasé, elle fixait son interlocutrice sans grand intérêt. Après tout, ce n'était encore qu'une... gamine ! Elle devait avoir au moins sept ans de plus que cette petite. Comment avait-elle donc fait pour se débarrasser de l'Empereur ? Mais quel imbécile, et dire qu'en plus de cela, ils l'avaient recueilli au Q.G. ... Dès qu'elle rentrerait, elle aurait quelques questions à lui poser à propos de cette jeune fille pour le moins spéciale.

- Je suis morte de peur... Si tu me donnes à tes gardes, tu risques de retrouver du sang par terre. Je ne suis pas une femme qui se laisse peloter par le premier venu, commenta-t-elle en croisant les jambes.

Son regard inquisiteur posé sur l'impératrice, la tueuse esquissait un sourire discret. Fini l'innocente feinte, la demoiselle avait demandé sa vraie nature et la voilà. A côté, dans l'immense voiture, deux des gardes qui l'encadraient firent une moue de déception. Apparemment, la proposition de leur supérieure les avait enchanté jusqu'à ce que la concernée y répondre. Même s'ils doutaient fort qu'elle soit capable de les tuer, ils préféraient ne pas tenter l'expérience. Satisfaite de la crainte qu'elle leur inspirait, la Chronos tourna légèrement la tête vers eux et laissa échapper un éclat de rire. Et dire que ces imbéciles ne l'avaient même pas fouillée... Hadès était toujours à ses côtés et même s'ils essayaient de le prendre, elle leur en ferrait passer l'envie très rapidement.

- Madame, est-ce qu'on peut...? Osa demander l'un des gardes.
- La madame est occupée à me parler mon joli, répliqua sèchement la number XIII.
- Tu n'as pas à répondre petite conne.

Cette fois-ci, sa tête exécuta un 45° pour que ses yeux marrons fixent celui qui l'avait insulté. Mais il pensait à quoi celui-là ? Qu'importe l'endroit où elle se trouvait, elle ne pouvait pas laisser passer un tel manque de respect. S'aidant des menottes, elle en passa la chaîne autour du cou de l'homme. Son geste fut tellement rapide qu'il ne s'y attendit pas. Rapprochant son visage du sien, elle lui adressa un sourire carnassier comme elle en avait le secret.

- Tu sais, j'en ai déjà rencontré des plus coriaces que toi. Maintenant, ils ne sont plus là pour témoigner du combat qu'ils ont vainement mené contre moi. C'est bien clair ?

Le garde acquiesça, la sueur perlant de son front. Satisfaite, Eiluna relâcha la pression qu'elle exerçait sur sa nuque et retira la chaîne. Elle reprit alors une attitude neutre, comme si rien de tout cela ne s'était passé. Reportant son attention sur l'Impératrice, elle lui déclara :

- Alors où en étions-nous ?

La jeune impératrice observait la dispute entre on garde et sa prisonnière. Elle était bien sympa cette petite humaine mais la reine apréciait peu que l'on se croit ainsi supérieure. Elle refit ses deux couettes, attendant que l'intruse lâche le garde. Ceci fait, son ennemie prit la parole. Elle la laissa dire sans l'interrompre mais ne lui répondit pas si docilement :

- Ecoute moi bien, tues peut etre de taille a battre mes gardes avec tes joujoux de flingues, mais figure-toi que mes gardes et moi, c'est autre chose, ok ? Apprend que j'ai tué quelques personnes avant de te rencontrer, et quelques est un bien faible mot.

Yahely se tut. Elle soutint son regard puis détourna la tête. Elle ne put s'empecher néanmoins un petit rire moqueur en direction des gardes qui se pissaient dessus en voyant leur puissante Impératrice et une prisonnière (deux jolies femmes sexy et pas innofensives) s'engueuler. Elle ricana a leur intention :

- Vous êtes aussi cons qu'elle a craindre deux femmes !! Oubliez vous votre honneur ? Même si on vous dégomme, gardez la tête haute, ou vos familles n'auront plus a manger jusqu'a ce que vous trouviez un autre boulot...
- Oui Majesté !!
- C'est bien.

Cette fois, la gamine était allée trop loin. De toutes les choses qui existaient dans ce monde corrompu, il en avait trois que la jeune femme ne supportait pas : l'Empire unificateur, les lâches mais surtout... Les gens qui la sous-estimaient. Et voilà que cette Impératrice adolescente venait de lui dire clairement qu'elle ne faisait pas le poids face à ses gardes. Mais pour qui la prenait-elle ? Une simple fille qui portait un relvolver seulement pour se protéger d'éventuels violeurs ? Ridicule. Le regard impassible qu'elle arborait depuis le début du combat s'effaça, laissant place à deux yeux froids, sans pitié. Eiluna serrait les poings, à deux doigts de montrer à cette petite de quoi elle était capable. Elle pensait faire le poids ? Quelle drôle d'idée ! Si elle n'avait pas eu à se débarrasser d'abord de ses menottes, l'impératrice se serait déjà retrouvée avec le chien d'Hadès collé sur le front.

- Alors parce que tu as abattu au moins allez... une dizaine de personnes tu crois être un danger ? Ecoute-moi attentivement la môme, tu ne sais pas à qui tu as affaire, répliqua-t-elle, acerbe. Alors je te déconseille de me croire plus faible que je ne le suis.

Stupéfaction générale. Comment avait-elle osé s'adresser à la nouvelle dirigeante du continent ? Les gardes en étaient autant stupéfaits l'un que l'autre. Quelques minutes, ils avaient en effet vu leur supérieure tuer les deux vendeurs de cape de sang-froid. Comment pouvait-on se dresser contre une telle personne ? Seuls les fous ou les gens comme elle en étaient capables. Et vues les cirscontances, ils ne savaient pas laquelle des appellations étaient la plus appropriée à cette prisonnière. Elle semblait dangereuse, même enchaînée. Pourtant, ce point était un élément qui la rendait folle de s'attaquer à l'Impératrice alors qu'elle était sa captive. Puis, prenant les devants, le même garde que tout à l'heure vint à déclarer :

- Sale impertinente, on ne s'adresse pas ainsi à la grande Impératrice ! Tu vas le regretter.

Etait-ce pour se venger ou pour simplement montrer à sa souveraine qu'il appliquait ses ordres ? Aucune idée. Mais toujours est-il qu'il frappa la Chronos au visage. Cette fois, elle ne fut pas assez rapide et se prit le poing avec violence. La joue rouge, elle pesta. Le garde fut satisfait de lui et rajusta son costume. Ce qu'il ne prévut pas, ce fut le retour de son coup. Alors qu'il était affairé à rendre ses vêtements impeccables, la number XIII réagit au quart de tour. Et une nouvelle fois, l'homme se retrouva la chaîne autour du cou. Mais cette fois, Eiluna serra ; elle serra jusqu'à ce qu'il s'étouffe. Le visage de l'homme devint violacé et son compagnon avait beau essayer d'arrêter la tueuse, il n'y avait rien à faire. Ce fut la panique à bord. Seule une personne restait de marbre : cette petite souveraine.
Deux minutes plus tard, la jeune femme était entourée d'un homme vivant et d'un cadavre.

Yahely parti du'n grand éclat de rire, c'était comme ça, elle ne pouvait s'en empêcher, elle aimait les situations chiantes, ce n'était pas sa faute. Elle dut rire une bon moment, au moins dix minutes. Sans s'arreter, a en exaspérer sa prisonnière. Elle se ressaisit enfin puis s'adressa a la tueuse avec son magnifique sourire :

- Eh bien, ce n'est pas trop tôt !! Tu en as mit du temps pour te dévoiler !! Merci pour les gardes, je n'aurai pas put m'en occuper sans subir une révolution. Tu m'as rendu une fière chandelle en faisant cela ma vieille !!

Elle sortit deux de ses petits couteaux et commença a jouer avec, les lançants et les rattrapants en faisant tout un tas de figures. La monarque s'arreta brusquement et se tourna vers l'humaine, toujours menotée :

- Au fait, pourquoi tu ne m'as pas tuée ??

La souveraine s'approcha de Eiluna et lui enleva ses menottes sans perdre son joli sourire. Elle expliqua :

- Sinon le combat serai inégal...

Silencieuse, Eiluna attendait le bon moment. La tête légèrement baissée, elle écoutait cette petite Impératrice sans lui répondre. Alors comme ça, elle était satisfaite de la mort de son propre garde ? Mais sur quel psycopathe l'Empire unificateur était-il encore tombé... Son comportement était imprévisible, totalement instable. Elle pouvait très bien décider de la tuer immédiatement comme de la libérer, juste pour s'amuser. Se rendait-elle bien compte de la portée de ses actes ? Cela restait encore à prouver. C'est pourquoi la jeune femme ne fit aucune remarque, cherchant un moyen de se sortir de là. Sa mission prenait un tournant qu'elle n'avait pas prévu et cela l'agaçait. Que tout ne se passe pas comme elle l'avait décidé la prenait de cours. Il fallait qu'elle réfléchisse rapidement, sinon elle allait se retrouver une balle au beau milieu de la poitrine.

Soudain, la voiture s'immobilisa. Le garde vivant ouvrit la portière afin de jeter le corps de son coéquipier dehors. Ce geste le répugnait, cela se voyait à la mine déconfite qu'il arborait. Si la peur ne l'avait pas cloué sur place, il aurait volontiers quitté le véhicule. Néanmoins, les représailles de sa supérieure l'empêchaient de faire un telle action. Il savait que dès qu'il quitterait cette voiture, il serait un homme mort. Puis, vint la question qui surprit la tueuse. En effet, pourquoi ne l'avait-elle pas tuée ? Peut-être parce qu'elle était une proie moins facile que le garde. Ou tout simplement parce qu'elle lui faisait pitié, avec ses deux couettes plantées sur le crâne et son visage d'adolescente. Dans tous les cas, la Chronos n'allait pas la tuer. Et voilà qu'elle la libérait ! Bien qu'un peu étonnée, la number XIII se contenta de lever les yeux vers son interlocutrice.

- Parce que tu comptes peut-être combattre dans une limousine grand luxe au beau milieu de la ville ? Demanda-t-elle en haussant un sourcil. Ridicule. Si je me suis gardée jusqu'à présent de te tuer, ce n'est pas pour m'en charger deux minutes après. Et tu as l'air d'oublier quelque chose...

Aussi rapide que l'éclair, Eiluna dégaina Hadès de son étui. L'orichalque qui parcourait son arme se mit légèrement à scintiller, étant resté trop longtemps à l'écart de la lumière. Sur le côté, on distinguait un chiffre romain : le XIII. Symbole de la jeune femme, elle l'avait fait graver dès qu'elle avait commencé à tuer. Ce numéro devait apporter le malheur à ses adversaires, étant le chiffre maudit par excellence. La Chronos pointa le chien d'Hadès sur l'Impératrice alors qu'elle formait une bulle avec son chewing-gum. La colère avait disparu de son visage qui était tout à fait calme. Pourquoi s'énerver pour si peu ?

- Je ne suis pas n'importe qui, fillette. J'ai beaucoup plus d'expérience dans ce domain que tu ne peux l'imaginer, souligna-t-elle, un sourire carnassier aux lèvres. Tu veux t'attaquer à moi ? Je te le déconseille fortement si tu tiens à profiter de tes instants en tant que reine.

L'imposante jeune femme répliqua avec dédain :

- Parce que tu comptes peut-être combattre dans une limousine grand luxe au beau milieu de la ville ? Demanda-t-elle en haussant un sourcil. Ridicule. Si je me suis gardée jusqu'à présent de te tuer, ce n'est pas pour m'en charger deux minutes après. Et tu as l'air d'oublier quelque chose...

L'inconnue sorti son arme et désigna le traize dessus. Yahely ne broncha pas. Elle eut un petit rire moqueur, pour changer. Cette idiote croyait vraiment qu'elle n'était qu'une ado rebelle de dix neuf ans ? Eh bien, tant pis pour elle.

- Je ne suis pas n'importe qui, fillette. J'ai beaucoup plus d'expérience dans ce domain que tu ne peux l'imaginer, souligna-t-elle, un sourire carnassier aux lèvres. Tu veux t'attaquer à moi ? Je te le déconseille fortement si tu tiens à profiter de tes instants en tant que reine.

Yahely commençait a un avoir sérieusement assez de cette vantarde. Elle n'était peut etre qu'une adolescente de dix neuf ans, elle avait conquit un empire. Elle avat fait ce qu'elle voulait de ce royaume. Cette fille, elle n'avait pas rien réussi de mieux, rien.

- Ta gueule. Tu essaye peut etre d'etre intimidante, mais si tu étais si puissante que tu ne l'avance fièrement et si tu etait véritablement une ennemie de l'empire, ce que je supose car sinon tu ne te serais pas laissée atrapée, tu bats facilement mes gardes, tu aurait prit le pouvoir et rétablit l'ordre. Hors, tu n'en a rien fait. Maintenant ferme-là et choisit, ou tu dégages, tu demande l'arrêt de la voiture au conducteur, ou tu engages le combat ici dans cette limousine de luxe.

Le pauvre garde, lui commençait vraiment a avoir peur. IL tremblait a présent de tout son corps.

Méprisable. Voilà sûrement un mot qui convenait à la personne qui se tenait devant Eiluna. Une petite adolescente gavée de pouvoir qui se pensait supérieure simplement parce qu'elle avait réussi à extirper l'Empire à un vieux sénile. Tout le monde convoitait la place en ce moment ; elle avait juste été la plus rapide à passer à l'action. Elle ne semblait pas s'en rendre compte. Peut-être vivait-elle dans son monde de violence et de sang, sans prendre conscience du reste. En tout cas, bien vite, elle descendrait de son petit nuage pour affronter la dure réalité. Elle comprendrait alors que des ennemis la guettaient, plus près qu'elle ne pouvait l'imaginer. A environ vingt centimètres d'elle devait se tenir l'une de ses ennemis numéro un. Mais comme la tueuse le pensait, elle ne le remarquait pas. Bah, de toute façon elle avait d'autres choses plus importantes que de faire ouvrir les yeux à une gamine. Ne lâchant pas Hadès, elle eut un rire de dédain envers son interlocutrice. Quelle perte de temps...

- Il faut du temps pour reprendre le pouvoir à des gens comme toi. Et du temps, j'en ai bien assez, répliqua-t-elle, impassible. Contrairement à toi, le trône ne m'intéresse pas et j'arriverai à une nouvelle aire. Au nom de l'Organisation Chronos, je viendrai apporter ton malheur.

Lentement, la tueuse pressa la détente de son revolver. Mais à la dernière seconde, alors que le dernier garde allait se mettre à hurler, elle dévia son tir. La vitre de la voiture éclata en mille morceaux. La balle ne s'arrêta pourtant pas et continua sa course jusqu'à atteindre un réverbère dans la rue. Cela provoqua un bon boucan à l'extérieur. L'homme, totalement effrayé, ne savait plus quoi faire. Arrêter l'inconnue ou s'enfuir au plus vite du véhicule ? Il hésitait, se doutant que dans les deux cas, il serait tué sans pitié. Le chauffeur, quant à lui, avait arrêté la voiture sous la stupeur du coup de feu. Il frenna un grand coup, manquant de faire basculer ses passagers. Heureusement, la number XIII put se rattraper au siège derrière elle, manquant de se faire déboîter l'épaule. Après tout, elle n'était pas surhumaine et à l'abri d'une éventuelle blessure. Disons simplement que jusqu'à maintenant, elle avait réussi à éviter les mauvaises situations. Toutefois, il s'agissait là d'un moment fort gênant duquel elle devait s'extirper.
Adressant un regard amusé à l'Impératrice, elle déclara :

- J'ai des choses plus sérieuses à faire ma petite. Alors avant que je ne te fausse compagnie, rappelle-toi bien mon nom. Je suis Eiluna, chef de l'organisation Chronos contre l'empire unificateur.

Puis, sans attendre plus longtemps, elle s'engouffra par le trou de la vitre. Evitant les morceaux de verres qui étaient encore collés à l'encadrement de la portière, elle sauta dans l'allée couverte de sable.

L'Impératrice était heureuse, cette peste s'était barrée, et pour de bon. La monarque avait toute fois le sentiment qu'elle la reverrait bientôt. Oui, très bientôt. Car maintenant il n'y avait plus aucun choix possible. Cette organisation.... Chronos était définitivement son ennemie. Et la monarque se ferait un plaisir de la dégommer, elle et ses sbires. Avec un sourire en coin, elle susurra :

- Allez, on rentre.

Les vitres se racommodèrent. La voiture fut neuve en moins d'une seconde. La jeune femme eut un dernier regard pour le garde.

- Toi, tu ne me sert a rien, meurt.

A ses mots, la tête de l'homme tomba sur le siège de cuir. Et la voiture avança.