Konori se redressa, dans la cour du palais imposant de l'Impératrice. Le vent lui avait apporté les bruits de pas de ses hommes.
Il remit ses cheveux rouges en état, et scruta les environs. Ses vêtements flottèrent quelques peu avec la brise.
Comme prévu, une dizaine d'homme vêtu de vêtement noir, le visage vêtu d'une ample capuche arrivèrent rapidement et furtivement par les murailles, et un seul de ceux-ci emprunta la porte principale. Le seul signe qui le distinguait de ses coéquipiers, et qui reflétait son grade plus élevé était sa longue cape et sa capuche rouges sang.
Les autres silhouettes disparurent rapidement dans les bâtiments. Le chef de l'escouade s'approcha de Konori et le salua respectueusement.
Konori le fixa sans aucune expression dans son regard de neige.
-Seigneur, je suis à votre disposition pour mon rapport. lui dit l'homme d'une voix tranquille.
Le guerrier aux pouvoirs de l'air lui incita d'un geste à commencer celui-ci.
-Dame T'Yae n'a rien. Elle est en présence de votre meilleur ennemi, Sir...
Konori fut troublé par cette remarque.
Le reste du discourt le mit dans un état d’esprit second.
Il passa sa main sur son visage, à la fin du discours de son sous-officier.
Il avait recruté cette équipée-des anciens hommes à lui, du temps ou il n’était encore « que » chef des espions de l’Empire, pour qu’ils veillent sur son aimée …
Il sera les poings de rage.
… pas pour que ceux-ci viennent lui annoncer de telles nouvelles.
Son cœur lui faisait mal. Atrocement mal. Il avait du mal à respirer… Des flashs lui traversaient l’esprit, représentant Yahely et Nero.
Nero …
Il n’en pouvait plus. Il était vidé. Vidé d’une part de lui-même.
Il se laissa tomber à genoux. Directement, son sous-officier s’élança vers lui.
-Seigneur ! Allez vous bien ? Qu’avez-vous ? S’inquiéta-t-il.
Konori le fixa, et un éclat de folie lui traversa les yeux, faisant reculer son homme.
-Je vais bien … Très bien… Va, tu fus quelqu’un de fidèle à mes ordres. Je te libère de tes fonctions assignées. Tu n’es plus sous mes ordres. Laisse-moi seul maintenant…
L’homme ne se le fit pas prier, et retourna dans un bâtiment pour disparaitre.
Un piaffement retentit derrière le Guerrier. Son cheval à la robe blanche comme ses yeux l’attendait. Konori lui caressa les flancs, encore en état de choc… Il se redressa, et enleva sa tunique ornée du symbole de l’Empire de l’Impératrice.
Il regarda un instant le sigle qui semblait se moquer de lui. Ses traits se crispèrent.
Il fit avancer son cheval, doucement, vers la sortie. Arrivé juste devant la porte massive du Palais, il regarda une dernière fois l’imposant bâtiment.
-Ainsi… C’est ainsi que tout se termine, Yahely ? Ca me semble tellement peu probable… C’est donc ainsi que je disparais ? Je n'étais donc qu'un pion, comme tout les autres... Tu me manqueras, Yahely T'Yae… lança t’il pour les murs de la bâtisse de l’énorme maisonnée.
Konori laissa tomber sa tunique marquée des armoiries de l’Empire, qui alla tremper dans une flaque d’eau, et monta sur son cheval. Il pleuvait.
-Le temps est comme mon humeur… Dit-il tout haut.
Il regarda une dernière fois la bâtisse, et la fenêtre de la chambre de son amour.
Ce dernier regard lui pulvérisa le cœur, et ses yeux laissant couler quelques gouttes amer, il poussa son cheval au galop vers les ténèbres .
Dim 20 Déc - 18:44