Final Fantasy RPG
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 Who are we ? [PV]

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Sainte Yahely
Impératrice de l'Empire
Sainte Yahely


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MessageSujet: Who are we ? [PV]   Who are we ? [PV] Icon_minitimeLun 22 Fév - 20:36

[FLASH BACK] C’était il y a bientôt 20 ans que Yahely était née. Les dix premières années de sa vie avait été un véritable enfer. Esclave au service des hommes de sa famille, ainsi qu’à celui de sa mère. C’était carrément en cachette qu’elle avait dût apprendre à lire et à écrire, en lisant en secret le journal de son père. Tout ça à cause de ces stupides aînés. M'enfin, c’était aussi la faute de l’empereur. Il n’avait jamais rien fait pour changer ce genre de comportements. Il laissait régner la loi du plus fort. Les maris battaient leur(s) femme(s), les parents leurs enfants, les riches dominaient les pauvres… Bref, le chaos total. Enfin, à part ça, il était à peu près juste, bien que très idiot. Mais ce n'était pas à lui qu'elle en voulait le plus. Après tout, il y avait une différence notable entre ses deux parents : sa génitrice l’aimait, son géniteur non. Elle savait que sa maternelle trompait beaucoup son père, et avec un seul homme. Un ancien soldat de l’empire, d’après ce qu’elle avait compris en les observant. C'était lui et lui seul qu'elle avait vraiment aimé. Passé tout cela, vers ses onze ans, un tueur à gage s’était pris d’affection pour elle et l’avait entraînée... jusqu’à ce qu’il meure, quand elle n'avait alors que quinze ans. Elle n’avait jamais arrêté le « métier », devenant carrément une élite dans le domaine. Puis, elle avait pris les commandes de l’empire grâce au fameux coup d'état. Comme elle avait gardé des connaissances dans la fraude, elle avait vite réussit à se faire respecter en tant que reine, malgré son sexe. Tous ceux qui l’énervaient mourraient de sa main, ou c’était une mystérieuse ombre qui les tuait… Et c’était à cet âge que Yahely avait commencé à se poser des questions qu’elle n’avait jamais eu le temps de se poser auparavant. Sa mère avait eu un amant, certes. Sauf que les préservatifs coûtaient très chers pour une famille de fermier. Et puis, si le chef de famille les avait trouvés … Elle aurait fiché le camp de la maison très rapidement. Alors, il se pouvait bien qu’elle ait eu un enfant. Peut être même avant que l’impératrice ne soit née. En effet, elle était l’avant dernière, et le premier avait cinq ans de plus qu’elle. Donc la relation des amants pouvait remonter à longtemps. Très longtemps.

Curieuse, la jeune fille avait donc commencé à enquêter. Elle avait réuni chacun des dossiers sur chacun des soldats de l’empire dont l’âge correspondait à celui de l’homme qu’elle avait entre-aperçu quand son père partait à la chasse avec les deux grands garçons. Sa mère la menaçait pour qu’elle tienne sa langue, alors, elle n’avait rien dit, naïve. L’homme devait avoir 40 ans quand il venait. L’inconnu avait les cheveux blonds, pour sûr. Au total, cinq cents garçons correspondaient. Mais, pleine de courage, elle avait épié chacun des dossiers avec patience. Au bout d’un an, elle avait trouvé. Un homme blond, de haute taille, ayant quitté son service 10 ans avant la naissance de la reine. Il avait donné naissance à une petite fille quatre ans après avoir quitté l’empire. De mère inconnue. Il l’avait donc confiée à un couple de jeunes soldats, après avoir reçu l’autorisation de l’ancien empereur. Coïncidence ? Ce serait étonnant. Il lui fallait maintenant enquêter sur l’enfant. Une photo de la gamine avait convaincu Yahely. Elle avait les mêmes yeux que Yahely et que la mère de celle-ci. D’un rouge profond. De grands yeux en amande. Son nez était également semblable à celui d’Yely. Maintenant, il lui fallait découvrir qui elle était devenue, pour la rencontrer. [/FLASH BACK]

Un rayon de soleil réveilla Yahely, éclairant doucement sa chambre d’une lumière réconfortante. Elle ouvrit les paupières, puis se frotta les yeux. Elle observa le plafond, ou plutôt le toit de son lit à baldaquin pendant un petit moment, sans bouger. Puis, elle se décida à se lever, d’excellente humeur. Aujourd’hui, la journée s’annonçait calme. Elle n’avait rien à faire jusqu’à 14h00, où elle avait un rendez-vous. Rien ne pouvait gâcher ce jour qu’elle pressentait comme une de ces journées où tout va bien, tout roule comme il faut. Elle posa ses deux pieds sur le sol froid, et, s’étira comme un chat. Enfilant une paire de chausson, elle marcha d’un pas léger jusqu’à son grand miroir et s’observa. Pour une fois, elle n’avait pas les traits tirés par la fatigue. Ses longs cheveux rouges n’étaient pas en bataille, mais bien démêlés. Pour cela, elle n’avait pas à se plaindre : sa chevelure était docile et se coiffait très facilement. Elle était vêtue d’une chemise de nuit bleu clair, au col simple. Elle jeta un coup d’œil sur l’horloge : il était bientôt sept heures du matin, et elle devait être prêtre pour la demie, puisqu’elle avait commandé son petit déjeuné pour cette heure-là. L’impératrice pénétra donc dans sa grande salle de bain, faite de marbre, et prit une rapide douche. Elle n’aimait pas trop les bains chauds et moussants. Elle trouvait cela barbant de se prélasser dans l’eau brûlante pendant des heures. Elle se lava également les cheveux, estimant que la personne qu’elle allait rencontrer valait le coup d’un peu de préparation. Après s’être séchée, elle termina sa toilette, puis s’habilla. Elle revêtit une chemise blanche, ainsi qu’une jupette kaki, droite et courte. Par-dessus, elle avait enfilé une autre jupe, une espèce de jupon violet. Il remontait jusqu’au dessous de sa poitrine, moulait ses formes jusqu’à ses hanches. Là, il s’élargissait, et se terminait juste au dessus de l’autre jupette, la recouvrant d’un peu de dentelle. Il y avait dessus un nœud de la même couleur. Pour couronner le tout, elle avait mit une veste en cuir doré. Les manches commençaient en ballon, puis redevenaient normales. Elles devenaient juste un peu plus amples sur la fin. Le veston avait un col fermé par un bouton. Il s’ouvrait ensuite sur sa poitrine (couverte par la chemise) puis se refermait jusqu’au bas de son ventre. Là, il devenait comme une jupe, mais tout à fait ouverte. De la dentelle blanche était également sur les bords de la veste. Elle avait enfilé des bas noirs pour cacher ses jambes, qui se terminaient eux aussi en dentelle. (Ou alors tu regardes l’avatar et puis voilà T___T). En guise de chaussure, elle avait opté pour de simples ballerines de la même couleur que la veste. Elle s’était coiffée très simplement, deux queues de cheval qui laissaient quand même deux mèches libres sur son visage blanc.

Elle alla ensuite prendre son petit déjeuner dans le salon aux teintes rouges. Elle eut droit à un chocolat chaud viennois (<3 <3 <3), son plat préféré. Il fallait bien lui faire plaisir pour son anniversaire… Même si personne n’était au courant. Pas question. Elle ne l’avait jamais dit à personne et ne comptait jamais en parler. Les seules personnes au courant étaient mortes. Elle avait maintenant 20 ans, depuis 00h01 exactement. Mais bon, aucune importance. Elle termina son repas, puis vaqua à ses occupations. Pour une fois, elle vérifia les comptes, s’occupa de tout et de rien. Aujourd’hui, elle agissait consciencieusement, comme une véritable impératrice. En fait, la jeune femme n’avait pas envie d’être méchante, un peu comme si sa haine contre le monde s’était estompé. Elle se sentait juste… impuissante, minuscule. Bien entendu, elle n’avait rien perdu de sa cruauté, et rêvait toujours autant de voir certaines personnes. Mais celles qui ne lui avaient rien fait ne mourraient plus aussi facilement. Le temps passa. Elle prit son déjeuner du midi avec ses ministres, et ils discutèrent des affaires de l’empire, comme toujours. Elle modifia une ou deux lois, sur un coup de tête, et augmenta le salaire de plusieurs métiers.

Puis, elle passa dans la salle où elle recevait ses invités. Il était deux heures moins cinq, à sa montre. Bientôt, la personne qu’elle attendait depuis tant de temps arriverait. Enfin. Elle devait lui annoncer quelque chose d’une importance colossale. Pourtant, elle haïssait celui ou celle qui ne tarderait à arriver. Son cœur battait bizarrement. Pourtant, ce n’était pas si dur, d’annoncer cela à quelqu’un, d’ordinaire. Mais là, cette personne était non seulement le pire ennemi de Yahely, et aussi son rival numéro un. Néanmoins, l’histoire aurait de quoi surprendre. Le petit effet qu’elle ferait ne serait… pas petit en fait. Elle regarda une nouvelle fois sa montre. Dans une minute précise, le chef des Chronos arriverait ici. Il n’avait pas intérêt à avoir ramené sa troupe. Yahely lui avait fait le serment, jurant sur leur vie, qu’aucune des deux souveraines ne tenterait de kidnapper, de tuer, ou de faire quoi que ce soit de violent à l’autre. Elle devait se comporter comme tout le monde, vu que les gardes croyaient que c’était une parente de l’impératrice qui venait lui rendre visite. Un petit bip prévint Yahely : il était maintenant quatorze heures. La porte s’ouvrit et laissa entrer une très belle jeune femme.

[hrpg : avec toi, pas peur de faire des pavés ! Muahahaaaah]
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Eiluna Sùrion
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MessageSujet: Re: Who are we ? [PV]   Who are we ? [PV] Icon_minitimeMar 23 Fév - 15:52

Un mois plus tôt...


Minuit sonnait ses douze coups sur l'horloge de la grande cité. Et dans les rues désertées, une seule silhouette courait à perdre haleine. Il s'agissait d'un homme encapuchonné qui tenait un attaché-case entre ses bras, comme pour le protéger au péril de sa vie. De temps à autre, sans ralentir sa course, il jetait un coup d'oeil frénétique derrière son épaule. Il semblait effrayé, à bout de souffle. Sous sa cape, une tenue de militaire autrefois impeccable partait désormais en lambeaux. Ici et là, on distinguait des coupures dont les bords étaient tâchés de sang. Il se retenait de crier, ayant pourtant besoin d'être sauvé. Mais la peur le rendait muet ; il devait se débrouiller seul. Devenu complètement paranoïaque à cause de la tension qu'il ressentait, l'homme était persuadé d'entendre un bruit qui le suivait sans cesse. De temps à autre, il voyait une silhouette élancée, prête à bondir hors de sa cachette. Mais les réverbères de la ruelle ne montraient rien de ce genre. Il n'y avait personne ici. Du moins... en apparence. Car sur les toits des maisons, quelqu'un s'amusait à sauter allègrement. Dissimulé par la pénombre, le traqueur évitait la lumière afin de rester invisible aux yeux de sa proie. La voir s'énerver ainsi, impuissante, lui procurait ce petit effet de satisfaction que l'on éprouve lorsqu'on arrive à la fin d'une chasse interminable. Il fallait avouer qu'il s'était bien défendu contrairement à ses collègues. Emportant avec lui l'objet tant convoité, il s'était enfui comme un lâche pour échapper à son poursuivant. Pourtant, il était trop tard. Le chasseur, sans pour autant ralentir sa course parallèlement à sa future victime, sortit un revolver de son étui. Malgré l'obscurité de la nuit, le chiffre XIII gravé sur l'arme scintilla et, après d'un bruit de détonation, l'homme s'écroula sur le sol. La poursuite prenait fin ici, au beau milieu de l'avenue principale d'Agnostion. L'assassin, avec une grâce de félin, se laissa retomber sur le dallage du trottoir. A la lumière artificielle, on pouvait distinguer ses courbes voluptueuses ainsi que son visage de femme. Lentement, celle-ci s'approcha de sa victime et sans gêne, la retourna sur le sol. Le cadavre gardait toujours l'attaché-case contre lui et elle fut obligée de le lui retirer. Une fois l'objet désiré entre ses mains, elle l'ouvrit, affichant un sourire de satisfaction. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque, entre ses mains, ne se trouvait qu'une lettre qui lui était adressée. Elle s'était faite avoir en beauté. Néanmoins, bien que frustrée au possible, la tueuse prit la peine de lire ce qui était écrit.

La grande et vénérable Impératrice, la femme contre laquelle elle se battait corps et âme, désirait une entrevue. Elle avait deviné que si elle faisait courir le bruit de ces documents, son organisation ferrait en sorte de se les accaparer. Le piège était gros, mais bien ficelé. Même les hommes chargés du convoi n'avaient pas été mis dans la confession. Décidément, cette fille était intelligente ; c'était une adversaire redoutable digne de la chef des Chronos. Toutefois, cette dernière trouvait cette invitation bien trop grossière au fil de sa lecture malgré les efforts menés par son ennemie pour la contacter. Ce ne fut que dans les dernières lignes que sa curiosité fut attisée. Ainsi, elle avait quelque chose d'important à lui annoncer dans une discussion civilisée. Elle jura de ne pas tenter de mauvais coup et lui donna rendez-vous dans un mois, jour pour jour, à quatorze heures précises. Allons bon, pourquoi ne pas tenter le coup après tout. Et c'est en laissant le cadavre encore fumant derrière elle qu'Eiluna retourna au Q.G. des Chronos, pensive.



Le jour-J...


Il faisait décidément bien trop chaud dans cette foutue voiture noire. Et les vitres teintées ne pouvant pas être ouvertes, il était impossible d'apporter un peu d'air à l'intérieur. Il fallait que la climatisation tombe en panne aujourd'hui, comme par hasard. A l'arrière, la number XIII étouffait. Elle était habillée d'un tailleur rouge à veston d'homme et d'une jupe très courte. Sous le veston, elle avait mis une chemise blanche cassée dont le col était soutenu par une cravate marron. Pour la faire tenir, elle avait accroché une pince de cravate représentant une tête de mort dorée. Pour compenser la mini jupe, elle chaussait des mi-bas à trous qui lui arrivaient au-dessus du genou. A ses pieds, elle portait toujours ses bottes montantes de cuir foncé à lacets, très confortables. Ses mains, quant à elles, étaient gantées, comme d'habitude. A sa hanche, l’étui de son revolver Hadès ainsi que son épée ballottaient dans les virages serrés pris pas le chauffeur. Ses cheveux blonds, courts, tombaient sur son visage sévère et impassible. Comme son œil droit était dissimulé sous un cache œil marron, elle ne fixait la route qu’avec le gauche de son iris bleuté. D'ailleurs, elle commençait à s'impatienter de ne pas voir les abords du palais. Combien de temps fallait-il pour traverser cette ville bondée ? Bras et jambes croisés, la tueuse pianotait sur son bras avec sa main droite. Il était treize heures quarante sur le cadran de l'horloge, ce qui l'énerva encore plus. Si on continuait à ce rythme là, elle avait finir en retard à son entrevue avec Yahely. Levant ses fesses du siège, elle s'avança vers le chauffeur, prête à lui demander s'il comptait un jour se servir de l'accélérateur. Néanmoins, l'homme fut plus rapide en lui assurant que d'ici cinq minutes, ils arriveraient à destination. Bien que sceptique, la jeune femme garda le silence et reprit place. Cela eût au moins effet de calmer son impatience durant un court instant.

Et comme l’avait prévu le conducteur, la voiture fut garée devant les portes du palais à précisément 13h45, suivie pas deux autres véhicules similaires. Sans plus attendre, Eiluna ouvrit la portière et quitta la fournaise dans laquelle elle siégeait depuis déjà deux heures. A côté, on suivit son mouvement et quatre hommes habillés en costume noir sobre vinrent se regrouper autour d’elle. Dans un même mouvement, le cortège accompagna leur Boss jusqu’aux gardes qui se trouvaient devant l’entrée. Méfiants, ils lui barrèrent d’abord la route et la Chronos fut contrainte de leur expliquer qu’elle avait rendez-vous avec « Sa Majesté Impériale » dans un quart d’heure. Les fantassins ayant été mis au courant, ils la laissèrent pénétrer dans le palais sans plus de cérémonie. En voilà de bons toutous, ne put s’empêcher de penser la tueuse. Toujours suivie de près, elle s’engouffra dans la gueule béante du loup. A peine eut-elle franchit le seuil de l’entrée que deux serviteurs l’invitèrent à les suivre jusqu’à la salon d’entretient. Durant le trajet, ils ne purent s’empêcher d’épier les invités de leur souveraine. Des gens peu ordinaires, qui ne ressemblaient pas à des monarques. La femme habillée de rouge n’avait d’ailleurs pas grand-chose d’une lady, ce qui les surprirent. Néanmoins, trop intimidés, ils se turent et escortèrent les Chronos jusqu’à la salle. Une fois arrivés à destination, ils se tournèrent vers Eilu en lui demandant de laisser ses armes à l’extérieur, ordre de la reine. L’un des hommes en costume s’avança alors, l’air menaçant. D’un geste de la main, son chef lui ordonna de s’arrêter et esquissa un sourire carnassier
.

- L’Impératrice aurait-elle peur ? Inutile de prendre de telles précautions ; je garde mes armes un point c’est tout, rétorqua-t-elle, inflexible, puis se tourna vers ses gardes. Maintenant vous, attendez-moi à l’extérieur.

Sans un mot de plus, la Chronos ouvrit les portes du salon et y entra en affichant un air calme. Or, dès que ses yeux se posèrent sur Yahely, son visage se durcit et elle fronça les sourcils. Par réflexe, elle posa une main sur la crosse d’Hadès, sans pour autant dégainer le revolver. Il s’agissait là d’un tic nerveux qui lui permettait de garder son sang-froid lors de telles occasions. Lentement, d’une démarche assurée, elle s’approcha de l’Impératrice qui était habillée avec chic. Toutefois, ses vêtements somptueux ne lui permettaient pas de paraître plus grande aux yeux d’Eiluna. Cette dernière la voyait toujours comme une gamine bien trop jeune pour gouverner un pays. A vue d’œil, elles avaient au moins cinq ans d’écart, ce qui ne l’aidait pas à considérer son interlocutrice comme une femme à part entière. Et même si, par un coup de maître, elle était arrivée à la tête de l’Empire Unificateur, la tueuse ne lui accordait pas énormément de respect. Il ne fallait pas oublier, après tout, qu’elles étaient toutes les deux ennemies. C’est pourquoi, toujours aussi méfiante, la chef des Chronos vint s’asseoir sur le canapé en face de Yahely. Elle croisa ensuite les jambes, faisant au passage remonter sa jupe de tailleur qui laissait amplement voir ses cuisses athlétiques. Elle prenait ses aises, provocante au possible. Sur la table qui les séparait, elle remarqua deux tasses ainsi qu'une théière. Alors elles comptaient vraiment avoir une discussion civilisée, comme deux femmes mondaines... La blague. Pourtant, Eiluna voulut se prendre au jeu afin de s'amuser un peu. Se penchant en avant, elle avança la main vers la tasse Wedgehood en face d'elle et leva son oeil bleuté vers son interlocutrice. D'une voix mielleuse au possible, elle dit :

- Puis-je ? Le voyage jusqu'à vous fut fort épuisant et j'ai besoin de me désaltérer.

N'attendant pas une quelconque autorisation, la tueuse se servit quand même. Elle fit couler une tasse de thé dans la coupole et la prit entre ses mains gantées avant de se recaler correctement sur le canapé. Portant la tasse à ses lèvres, elle fit exprès de boire lentement, ne laissant pas à l'Impératrice l'occasion de parler. Puis, décidant qu'elle l'avait assez fait attendre. Elle abaissa la tasse et la regarda à nouveau, sourire aux lèvres.

- Alors en quel honneur sa Majesté voudrait-elle me recevoir ? Ironisa-t-elle avec un calme surprenant.


Dernière édition par Eiluna le Jeu 25 Fév - 0:55, édité 1 fois
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Sainte Yahely
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MessageSujet: Re: Who are we ? [PV]   Who are we ? [PV] Icon_minitimeMar 23 Fév - 20:11

Yahely posa les yeux sur Eiluna, la chef des Chronos. Cette dernière, comme une Lara Croft sûre, même un peu trop sûre d’elle, pénétra dans le petit salon. Décidément, cette fille était vraiment provocante. Elle était habillée d’une veste de cuir moulante et d’une jupe vraiment très courte. Le tout mettait ses formes en avant, et pas qu’un peu. Tranquillement, elle s’avança de sa démarche supérieure et, sans même que la jeune fille l’y invite, elle s’installa sur le divan. Ce fût tout juste si elle ne posait pas ses deux bottes sur la table. Très calme, la reine se contenta de la fixer dans les yeux sans ouvrir la bouche. Comme d’habitude, ceux-ci n’exprimaient rien. Ses lèvres s’étaient étirées en un sourire narquois, et s’était la seule chose qui donnait un peu d’expression à son visage figé. Comme pour l’énerver, la rivale de l’Impératrice se pencha vers la table basse, puis, relevant les yeux sur son interlocutrice, lui demanda si elle pouvait se servir une tasse de thé. Yely ne répondit pas. Elle avait deviné que cette fille n’aurait pas besoin de son autorisation pour faire ce que bon lui semblait. Elle avait croisé ses deux jambes de mannequin, comme pour montrer ses formes avantageuses. Puis, elle but lentement (et en faisant un bruit insupportable). Eiluna jouait la carte de la provocation. Et elle la jouait vraiment bien. Malheureusement, ce n’était pas du tout la bonne aptitude à avoir : pour une fois, Yahely n’en avait strictement rien à foutre. Elle ne l’avait pas « invitée » pour jouer à la plus intimidante ou à la plus sexy. Bien sûr, le leader des Chronos avait du style. Mais ça ne servirait à rien, juste pour cette fois. M’enfin, après tout, Yely n’avait pas vraiment à penser ça, car elle-même ne comptait pas perdre sa classe non plus. Donc, l’attitude de la Boss pouvait être compréhensible. Pour stopper un peu les évènements, qui prenaient légèrement une tournure défiante, elle engagea la conversation :

- Toujours aussi provocante, à ce que je vois. Non, pour une fois, te voir va être intéressant. Si je me suis arrangée pour te voir, ce n’est pas pour mon bon plaisir, crois-moi. J’ai une nouvelle très intéressante à t’annoncer.

Elle s’interrompit. Après s’être servit une petite tasse de café, elle se leva gracieusement. Elle s’approcha d’une armoire, dans un coin de la grande pièce, et commença à chercher dans les dossiers qui y étaient rangés. Il y en avait pas mal, tout un tas de documents. La plupart était totalement inutile. Il fallait vraiment qu’elle fasse le tri dans ce fouillis. Néanmoins, celui qu’elle cherchait était trop important pour qu’elle s’arrête de chercher. Elle ne tarda pas à s’impatienter. Ses lèvres psalmodièrent une invocation, et, en moins de quelques minutes, elle retrouva le bout de papier. Bien, leçon retenue : la prochaine fois, elle prendrait à part ce dont elle avait besoin. Le sort avait tout fait tomber parterre, à part le dossier compromettant. Comme les feuilles étaient retenues par un lien en corde, elle sortit son dernier couteau. D’un coup de main rapide, elle rompit la ficelle qui scellait le dossier. Puis, elle revint s’asseoir et, après avoir croiser les jambes, fixa longuement Eiluna. De nouveau, un sourire narquois apparut sur son visage. Un sourire narquois, mais en même temps arrogant et amusé. Elle la défiait et se moquait de son incompréhension, en somme. Mais le sort qu’elle avait placé sur elles retenait son insolence. Et oui, malgré la diplomatie dont elle faisait preuve depuis le début de l’entretien, elle n’arrivait pas à cesser de penser que, décidément, elle haïssait cette femme, en face d’elle. Elle prit une gorgée de café, puis, sans lâcher des yeux son interlocutrice, lui demanda :

- Avant de te donner ça, Eiluna, j’aimerai que tu fasses quelque chose pour moi… Serais-tu capable d’enlever cette chose répugnante qui cache ton œil droit. Et je peux même deviner de quelle couleur il est.

Reprenant un peu de sa boisson, elle replanta ses yeux dans ceux de son ennemie, comme pour chercher à deviner ce qu’elle pensait, derrière cette petite expression bien à elle. D’un côté, les deux filles étaient tellement semblables. De l’autre, elles étaient vraiment différentes. Elles avaient presque le même style de combat : intimidation, paroles cinglantes, puis attaque physique. Toutes les deux devaient garder une réputation sans égale pour tenir beaucoup d’hommes jaloux. Néanmoins, elles ne défendaient pas du tout les mêmes causes. D’ailleurs, si la jeune fille voyait l’intérêt d’Utopia, elle ne comprenait pas à quoi servait les Chronos… et c’était demandé maintes fois si Eiluna n’était pas un manipulatrice aussi, dans son genre… Bref, en fait, elles se ressemblaient énormément, mise à part la différence d’âge et le style vestimentaire. Reportant son attention sur la conversation qu’elle tenait avec Sùrion, elle se rendit compte qu’elle avait oublié de donner la réponse à l’énigme qu’elle avait proposé de résoudre. Après avoir cessé de siroter sa boisson calmement, elle ajouta :

- Rouge n’est-ce pas ? Oui, tes deux yeux son comme les miens : rouges comme le sang, de cette couleur si particulière… peu de gens l’ont, en vérité. Mais elles ne te plaisent pas, tes pupilles. Tu les dissimules sous de jolies lentilles bleues. Tant mieux, je ne veux pas te ressembler.

Oui, elle se trouvait ridicule de ressembler autant à la pourriture. Tout l’horripilait chez elle : son air supérieur, son style vestimentaire, ses points de vue ou encore sa façon d’agir… S’ennuyant en attendant une réaction de la part de celle qu’elle détestait tant, l’ancienne tueuse à gages reprit une gorgée du liquide vermeil. Elle patienta un certain temps, sans rien dire. Elle attendait simplement qu’Eiluna s’effectue.
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Eiluna Sùrion
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MessageSujet: Re: Who are we ? [PV]   Who are we ? [PV] Icon_minitimeJeu 25 Fév - 3:31

A première vue, Yahely ne semblait pas vraiment impressionnée par sa prestation. Elle la fixait avec ses yeux rouges - ces fichus yeux vermillons inexpressifs - sans ciller une seule seconde. C'en était rageant. Comment pouvait-on revendiquer son appartenance à l'espèce humaine en ayant un bagage d'expressions faciales aussi maigre que le sien ? Seule sa bouche, qui formait un rictus de mépris visible chez les deux femmes, animait les traits de son visage blanc. A faire froid dans le dos à n'importe qui. Mais voilà le souci de cette histoire ; la Chronos était tout, sauf la première idiote du coin. Elle comprenait le petit jeu de son adversaire qui feignait l'indifférence totale. Insupportable. C'était de loin le genre de comportement qu'Eiluna supportait le moins. Toutefois, elle n'abandonna pas pour autant la partie, préférant mourir que de s'incliner devant la jeune impératrice. Il en allait de sa fierté. De plus, elle avait une réputation à tenir : celle d'une femme sans crainte, provocante au possible et qui ne se fie pas aux autres. Ainsi, aucune n'impressionnait l'autre par sa façon d'agir, les mettant encore à égalité. La tasse de thé entre les mains, le regard impassible comme jamais, la tueuse écoutait donc son interlocutrice d'une oreille quasi inattentive. Avec le peu d'intérêt qu'elle portait à la conversation, elle se contentait de capter un mot sur deux, ce qui fut amplement suffisant pour comprendre le sens global de ces paroles narquoises. Dès lors, reportant son attention sur la coupe entre ses doigts gantés, Eiluna laissa son interlocutrice s'éparpiller dans toute la pièce, ne daignant pas une seule seconde lui accorder le moindre coup d'oeil. Même quand les différents dossiers tombèrent sur le sol dans un bruit monstrueux, elle ne bougea pas d'un pouce pour savoir ce qui se passait. Tout ce qu'elle fit, ce fut de décrocher l'épée qui pendait à sa droite et de la mettre à ses côtés sur le divan. Si elles comptaient vraiment discuter en tant que diplomates, il n'y avait aucun inconvénient à ce qu'elle se détache de son arme. Cependant, malgré ce geste, Hadès resta toujours contre sa hanche gauche. Elle ne supportait pas de sentir un vide à ce niveau, question d'habitude. Soupirant profondément, attendant que l'Impératrice revienne s'asseoir, la number XIII finit par se demander pourquoi diable elle avait accepté de venir ici. C'était à mourir d'ennui.

Mais là, enfin, les choses sérieuses commencèrent. Levant les yeux du thé qu'elle sirotait, il fallait avouer qu'Eiluna fut interloquée par la question pour le moins surprenante qu'on lui posait. Restant maître de ses expressions faciales, elle parvint à rester stoïque, sauf au niveau de ses sourcils qui se froncèrent légèrement, mais assez pour que Yahely le remarque. Il s'agissait là d'une requête inutile, sans aucun intérêt. Son oeil droit serait de la même couleur que le gauche, évidemment. S'attarder sur de tels détails lui faisait vraiment perdre son temps... Voilà ce qu'aurait aimé répondre la chef de l'organisation. Or, bien entendu, elle en était incapable. Et ce qu'elle se demandait avant toute chose, c'était comment cette gamine le savait. Depuis son entrée chez les Chronos, elle avait toujours pris soin de dissimuler ces atrocités de sang derrière des lentilles bleutées. Les seules personnes en vie connaissant la véritable couleur de ses yeux étaient ses deux maîtres lors de son apprentissage. Mais ceux-là la croyaient morte : ils ne pouvaient donc pas révéler ce petit secret à l'Impériale. Finalement, cette entrevue pouvait peut-être l’amuser un peu. Enfin, pour la première fois depuis le début de l’entretient, la tueuse écouta entièrement ce qu’on lui racontait. Bravo, la réponse était correcte. Si elle n’avait pas eu la tasse dans les mains, la number aurait volontiers applaudit. Oui, tant mieux était le mot juste. La simple idée d’avoir un point commun avec cette petite prétentieuse l’horripilait. Les choses étaient bien mieux ainsi. Esquissant un sourire carnassier, elle posa la coupole en équilibre sur ses genoux. Puisqu’elle le désirait, Yahely serait servie
.

- Bien que je me demande encore comment tu as découvert cela, je vais te donner ce plaisir très chère, rétorqua la jeune femme, acerbe mais pourtant polie. Cependant, j’espère pour toi que le contenu de ces dossiers valait vraiment la peine que je me déplace jusqu’ici. Car entre nous, je m’en serai aussi passée volontiers.

Ainsi : chose promise, chose due. Dans des gestes mesurés, Eiluna passa ses bras derrière sa tête et entreprit de défaire le noeud qui retenait son cache oeil. Elle faisait durer un suspens inutile, mais cela lui plaisait. Puis, lentement, les lanières glissèrent et elle fut forcée de porter une main à son visage pour en retirer l'accessoire. Une fois sa main enlevée, elle laissa apparaître une pupille de chat aussi rouge que le sang. Il n'était pas nécessaire d'enlever la lentille bleue, l'autre oeil était une preuve suffisante. Et maintenant que l'Impératrice avait eu satisfaction, la tueuse ne voyait plus l'intérêt d'attendre qu'on lui remette le dossier si compromettant. Supplier son ennemie de lui donner les papiers, après une telle humiliation, serait un affront qu'elle ne pouvait endurer. C'est pourquoi la Chronos décida d'orienter la conversation dans son sens. Maintenant qu'on lui avait fait une belle petite démonstration de pouvoir, c'était à son tour de jouer avec ses cartes. Elle reposa délicatement la tasse de thé vide, étant intentionnellement très lente. Ainsi penchée, elle voyait parfaitement le dossier à peine incliné dans sa direction, encore entre les mains de sa propriétaire. Il était temps de changer cela. Son geste rapide fut accompagné d'un bref "merci" tandis que le dossier passait d'une main à l'autre. Puis, se remettant dans une position confortable, le dos parfaitement calé, Eiluna se mit à parcourir les différents papiers du regard. Il y avait là des tests sanguins... à son nom. Il y avait aussi le papier d'adoption rempli par ses deux parents décédés ainsi que l'acte de naissance signé par son véritable père, mais où l'espace réservé à la femme était vide. Toute une partie qui lui était entièrement consacrée. Mais il ne s'agissait que de la moitié des documents. A côté, une seconde partie était au nom de mademoiselle T'yae. Ce nom fit très vite tilt dans son esprit. Interrompant sa lecture, la number lança un regard suspicieux à son interlocutrice qui semblait apprécier la situation. Sale sadique. N'y prêtant pas attention, elle continua de jeter un coup d'oeil à tout cela. Il y avait là beaucoup de choses inutiles, un ramassis de papiers réunis pour donner de la consistance au dossier. Et finalement, elle arriva au test sanguin concernant son ennemie. Très récent comparé au sien, il avait été fait un mois plus tôt, comme par hasard. Au bout d'un moment, alors que le silence s'était installée dans la salle d'entretient, ma Chronos referma sèchement le dossier. Levant des yeux méfiants vers son interlocutrice, elle se demandait quel plan machiavélique cette petite gamine avait élaboré. La manipuler serait inutile. Elle ne croyait pas un traître mot de ce qui était retranscrit dans ces documents.

- J'espère qu'il s'agit d'une plaisanterie, de très mauvais goût de surcroît. Je n'apprécie pas de perdre mon temps avec ces sornettes.
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Sainte Yahely
Impératrice de l'Empire
Sainte Yahely


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MessageSujet: Re: Who are we ? [PV]   Who are we ? [PV] Icon_minitimeLun 8 Mar - 13:09

La voix d’Eiluna sonna faux, lorsqu’elle accepta avec une politesse hypocrite d’enlever son cache-œil de pirate. Toutefois, elle s’effectua tranquillement, et c’était la seule chose qui importait. Admirant avec un air amusé la pupille rouge sanguin de la boss des chronos, Yahely étira ses lèvres rosées, et sur celles-ci apparut un sourire narquois. Elle avait bien agi, et était maintenant persuadée d’avoir une vraie nouvelle à annoncer à sa rivale. Mais celle-ci, comme de bien entendu, ne se laissa pas surprendre plus que cela. Du moins, elle ne tarda pas à renvoyer la balle avec puissance. Elle avait probablement remarqué que la reine s’amusait à la titiller sans utiliser de violences (verbales ou physiques) directes, quelles qu’elles soient. Pour l’impériale, c’était un art d’énerver les gens en utilisant des arguments complètement vrais, des arguments auxquels on ne pouvait répliquer, de façon à ce que l’on ne puisse lui reprocher quoi que ce soit sans se faire détromper. Et cette technique était forcément exaspérante pour la victime choisie. Mais cette adversaire-là restait calme, et devait tenter d’utiliser le même manège. Ce qui était, de toute façon, une chose facilement prévisible. Eiluna avait déjà fait preuve de courage en acceptant de venir ici, elle ne comptait sûrement pas repartir sûr une humiliation. Pour commander en étant une femme, il faut du cran, beaucoup de cran. Et ces dames, déjà lors de leur précédente rencontre, quand elles s’étaient mutuellement évaluées, avaient remarqué que cette chose était d’autant plus vraie pour elles. Toutes les deux savaient parfaitement rester martiales, mais ne se laissait pas marcher sur les doigts. Au contraire, elles prenaient tour à tour l’avantage, mais l’affrontement ne cessait pas. Elles étaient également dotées (surtout Yely), d’un culot impossible. Malheureusement, leur ressemblance ne leur donnait pas l’avantage. Elles étaient sur un pied d’égalité, mais aucune des deux ne voulait l’admettre. Rien qu’un instant, imaginez ces deux jeunes femmes s’unir pour conquérir Hyrius. Ce dernier serait vite acquis, mais elles ne cesseraient jamais de se disputer. Ce serait vraiment le bordel, en somme.

Cependant, comme dit précédemment, la fière commandante des Chronos n’allait pas se laisser faire. Elle reposa sa tasse de thé, qu’elle venait de terminer, sur la petite table bourgeoise. Elle gardait des manières hautaines, comme pour se moquer de celle qui l’accueillait. Dans un mouvement bref, elle saisit le dossier que Yahely tenait dans ses mains. Elle la remercia d’un ton sec, une expression qui voulait dire beaucoup de choses sur le visage. Elle arrangea sa position, la réajustant pour être plus confortablement installée. La jeune femme n’avait pas résisté quand sa rivale lui avait arraché le dossier des mains. Après tout, vu l’effet que cela produirait, la Chronos ne pourrait que se sentir ridicule. La number XII (ou XIII, je sais plus x)) lut avec une attention surprenante les papiers qu’on… enfin qu’elle s’était appropriée. Yahely, pendant ce temps, ne se lassait pas de l’observer avec des yeux de chacal. Intérieurement, elle souhaitait plus que tout la voir perdre la face. Mais bon, Yely n’était pas spécialement heureuse de cette victoire, car ce qu’Eiluna allait apprendre était véritablement une chose déprimante. Elle aurait préféré que cela ne soit que des sornettes, mais malheureusement, elle devait supporter cela. L’invitée avait enfin terminé d’examiner chacun des documents. Jetant un coup d’œil à sa montre, Yely remarqua qu’elle avait mis un peu moins d’une demi-heure. Normal, il y avait bien des choses à découvrir. Elle la toisa, de haut, sans sourire. Tout sadisme avait quitté son visage, maintenant, elle était sérieuse. Pendant un certain temps, elles se dévisagèrent. Yahely ne savait pas vraiment quoi dire. Il fallait d’abord qu’elle sache si son adversaire avait compris le message. Apparemment, c’était le cas. Rompant le silence avec une voix terriblement sèche, elle indiqua clairement qu’elle ne croyait pas ce qu’elle venait de lire. L’impératrice faillit éclater de rire. Quel intérêt aurait elle eu à faire autant de recherches ? Elle ne s’était pas autant foulée pour le plaisir de son sadisme ! Ces documents, elle avait mis un an à les recueillir. Ils étaient tous officiels, et elle avait eu tellement de mal pour les trouver, que ce que venait de dire Eiluna lui semblait tout simplement ridicule. Ses yeux se voilèrent, et elle siffla d’une voix de serpent :

- Tu es ridicule. Je ne t’ai pas conviée ici pour le plaisir de t’admirer, Eiluna. Je n’aurait pas passé mes journées à falsifier des documents officiels pour t’énerver. Si j’avais sût que c’était sur toi que j’allais tomber, soit certaine que je n’aurai même pas commencé les recherches. Après tout, cette histoire ne change rien, je me suis jurer de tuer toute ma famille.

Et oui. Sur les dossiers, il était clairement dit que la sœur d’Yely, ou sa demi-sœur, était Eiluna. Lorsqu’elle avait appris cela, la reine avait réagi exactement de la même façon. Elle les avait presque jetés parterre, et avait enfoui sa colère pour ne pas exploser de rage. Savoir qu’elle avait le même sang que cette salope l’avait vraiment répugnée. Puis, elle s’était posée et avait réfléchi. Après tout, cette histoire se tenait. Oui, elles se ressemblaient. Tout d’abord, physiquement. Leur corps était semblable, à part leur hauteur. Elles avaient pratiquement les mêmes formes. Leur visage possédait les même grands yeux, et seule la couleur les différenciait. Après réflexion, c’était peut être une lentille, puisqu’un de ces yeux était caché. De plus, leur visage était assez ressemblant. Et surtout, ce qui confirmait tout le reste : Elles avaient presque le même caractère. Cependant, Eiluna était plus violente, tandis que Yahely aimait le sadisme et préférait opérer en douceur. Après tout, elles avaient reçu une éducation différente. La tueuse se servit une nouvelle fois du café. Elle but lentement, Ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur celle qu’elle avait conviée. D’un geste sec, elle vida sa tasse et la reposa avec rapidité. Puis, elle se releva et s’approcha de la porte. Elle en avait assez de voir cette femme, et maintenant, elle avait fait son travail. Elle allait la raccompagner à sa voiture, et la laisser partir indemne pour éviter de se faire tuer par le sort, mais ce serait une vraie épreuve. Mais avant, elle allait quand même faire une réflexion méchante avant tout.

- Tu es orpheline très chère. Mais bon, après, il faut avouer que ce scénario me plaît. Nous avons une véritable armée de salaud à la tête de chacun des partis de ce monde… Ah, et, à ce propos, je te souhaite bonne chance pour t’occuper de cette nouvelle organisation, « l’immortelle », onee-san...

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Eiluna Sùrion
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MessageSujet: Re: Who are we ? [PV]   Who are we ? [PV] Icon_minitimeDim 14 Mar - 23:25

Dans un bruissement, les feuilles tombèrent une à une sur le sol, glissant sur les jambes dénudées d’Eiluna. Tout son corps se raidit, ce qui lui fit adopter une posture rigide de statue. A ses pieds, tout le dossier gisait, désordonné. Tout en haut de cet amas de papier, un test ADN ainsi qu’une photo des préposées sœurs trônaient. Lentement, la jeune femme baissa les yeux pour inspecter ces documents. C’était vrai, le test ne semblait pas falsifié. Dessus, l’ancien cachet de l’Empire d’Hyrius s’étalait ; tout ce qu’il y avait de plus règlementaire. Il était difficile de douter de son authenticité. C'était bien là un document original qui affirmait l'existence d'une concordance entre l'ADN des deux jeunes femmes. Mais c’était tellement… ridicule ! Une telle ne pouvait… ne devait pas exister. Malheureusement, il était évident que jamais, l'Impératrice ne se serait amusée à fabriquer ce papier uniquement pour son bon plaisir. Et là, son regard se posa sur les deux photos en papier glacé. Sur la première elle se vit, plus jeune. A cette époque, elle avait de grands yeux rouges sang et de longs cheveux blonds coiffés et bien ordonnés. Sur ses lèvres d’enfant, un large sourire s’étirait en laissant apparaître de jolies pommettes rondelettes. Une petite adorable en somme, heureuse et inconsciente du monde qui l'entoure. Un portrait tout à fait différent de la version adulte ayant perdu son innocence. L’entraînement de militaire qu’avait suivi la number XIII juste avant cette photo l’avait totalement transformée. D’une fillette joyeuse et énergique, elle était devenue une femme froide et puissante. Tandis qu’elle y pensait, ses iris mi-bleuté, mi-rouge s’arrêta sur l’autre cliché qui se trouvait à gauche. Elle y aperçu une petite gamine au cheveux de sang et aux yeux perçants. Quel âge devait-elle avoir sur cette photo ? Dix ans, grand maximum ? Les sourcils froncés comme jamais, la tueuse fixait cette image immobile qui lui renvoyait son regard avec la même intensité. L'enfant semblait vraiment sûre d'elle, un tantinet hautaine. Elle était habillée comme une pauvre fermière perdue, appuyant sur l'expression d'enfant ayant grandit dans un milieu défavorisé, difficile au possible. Elle avait des airs de petite tueuse sans expérience de la vie. Un gâchis d'assassin. Déjà à cet âge, Eiluna sut qu'elle n'aurait jamais apprécié Yahely. Gamine, elle avait toujours détester les petites un peu mal élevées et pestes au possible. Et sur ce cliché, c'était l'idée qu'elle se faisait de sa rivale.

Cela lui donnait tout bonnement l’envie de vomir. Elle ne pouvait décemment pas accepter cela sans ciller. Être la sœur de cette gamine pourrie gâtée et insolente ? Plutôt plonger dans les abysses de l’enfer pendant l’éternité toute entière. Il s’agissait là du pire châtiment imaginable pour la chef. Son estomac se comprima, renforçant son malaise grandissant. A ce sentiment d’impuissance se mêla une profonde colère. Comment son père, son fier et idiot de père, avait-il pu s’unir à une pauvre femme ? Cette même pauvre femme qui, plus tard, allait mettre au monde le pire fléau de cette terre ? Sur l’heure, Eiluna en voulait à cet imbécile de géniteur qu’elle n’avait pourtant jamais rencontré. Elle ressentit pour lui une haine sans limite, inassouvissable. Outre ces détails insupportables, la Chronos sentait que la discussion prenait un tournant pour le moins désagréable. Yahely prenait un malin plaisir à lui rappeler à quel point elles se détestaient, ce qui était tout à fait inutile. Elle n'avait besoin de personne pour le savoir après tout. Lâchant un soupir méprisant, elle détourna la tête, peu intéressée par ce qu'on lui disait. Feignant l'ignorance totale, elle reprit le cache oeil à ses côtés et l'attacha de nouveau autour de sa tête. Elle ne tenait pas outre mesure à ce qu'on découvre ces horribles pupilles de sang. Qu’on les croit bleues était tout aussi préférable. Ecoutant les paroles médisantes de son interlocutrice, la tueuse esquissa à nouveau un sourire, ou du moins ce qui y ressemblait le plus. Une expression carnassière parcourût son visage pourtant si délicat. Elle ressemblait à un démon aux traits d’ange, un être rempli de contrastes. Toutefois, cela échappa à l’Impératrice qui s’était empressée de rejoindre la porte. Avait-elle hâte de terminer cet entretient ? Désirait-elle se débarrasser de son invitée après l’avoir obligée à venir ici ? Quel manque de politesse, ne put s’empêcher de penser la Chronos. Puis, quand les simples mots de l’Immortelle parvinrent à ses oreilles, un éclat de rire s’échappa de sa bouche close, arrogant au possible. Dans des gestes mesurés, la jeune femme se cala à nouveau confortablement sur le canapé, un bras sur le dossier. A partir de là, elle se mit à rire encore une fois. Si l’atmosphère n’avait pas été si tendue, et si ce rire n’avait pas résonné avec force dans la pièce, on aurait pu penser que ceci était tout à fait normal. Mais ce n’était pas le cas. Après avoir été ainsi humiliée et désabusée, Eiluna trouvait la conversation aussi incongrue que si on lui avait parlé du beau temps. Sa joie se manifesta pendant environ une minute jusqu'à ce qu'elle parvienne à reprendre ses esprits. Inspirant longuement, elle porta une main à son ventre, toujours aussi amusée
.

- L'Immortelle ? Tu veux parler de l'organisation de Nero ? Elle représente autant de menace pour Chronos qu'un vulgaire insecte, souligna-t-elle avec mépris. Au contraire, elle nous est bénéfique en nous armant quand c'est nécessaire. C'est d'ailleurs grâce à ça que ce traître est encore en vie.

Oui, Nero Heyward était considéré comme un renégat par son ancienne chef. Lorsque cette dernière avait appris sa fuite en revenant de mission, elle était entrée dans une rage sans limite. Son bras droit ne pouvait pas la laisser tomber, c'était impossible. Et pourtant, on ne l'avait trouvé nulle part. Et quelques jours plus tard, apparu d'on ne sait où, l'Immortelle avait commencé à faire parler d'elle. A sa tête, ce n'était autre que l'ex number XII, le parjure. Si les négociations avec cette nouvelle organisation ne lui avaient pas apporté un quelconque intérêt, Eiluna se serait volontiers chargée de son ancien confident. Son monde n'avait pas de place pour les traîtres. Mais en l’occurrence, la seule personne qui avait eu assez de cran pour l’abandonner s’avérait utile. Alors il bénéficiait d’un sursis. C'est pourquoi la jeune femme ne voulut pas s'arrêter plus longtemps sur le sujet, décrétant que ce n'était pas nécessaire. Ayant récupéré un semblant de calme, elle posa sa main sur le pommeau de son épée. Le contact avec le cuir noir la rassura, lui permettant de puiser les forces dont elle avait besoin. Ses jambes se décroisèrent lentement, comme si de rien n'était. La discussion en resterait là pour aujourd'hui. Finalement, c'était préférable. Déblatérer plus longtemps sur une conversation sans intérêt et tirée par les cheveux ne lui donnait pas plus envie que ça. Ainsi, la Chronos, pour la première fois depuis son arrivée, fut du même avis que Yahely. Autant qu'elle s'en aille. Toutefois, son sentiment de honte n'était toujours pas atténué. Elle en voulait à cette peste, cette petite garce, de s'être ainsi payée sa tête du haut de ses vingt ans tout ronds. A cette pensée, la tueuse se mordit la lèvre inférieure pendant qu'elle quittait le dossier de sa chaise. Au passage, elle ne manqua pas d'écraser avec ses talons la photo de sa soi-disant petite soeur. Exprès... ou pas.

- Avant de partir, j'aimerais néanmoins mettre quelques petites choses au clair avec toi Yahely. Tout d'abord, je me contrefous d'être orpheline. Et puis contrairement à toi, mon présumé père est encore en vie. Le fait que tu ais tué mes demi-frères ainsi que notre mère m'indiffère totalement. Ne pense donc pas pouvoir m'ébranler par cette nouvelle.

Son épée dans la main gauche, elle rejoignit la porte, ayant retrouvé une certaine assurance. Difficile pour Eiluna de rester vulnérable guère plus de dix minutes. Dans ce monde rempli de brutes épaisses, il ne fallait pas se laisser démonter à la moindre occasion. Pour une femme, survivre chaque jour ici était déjà une épreuve. Alors être à la tête d'une organisation d'élites, c'était l'enfer. Mais cet enfer était le choix de la tueuse. C'est pourquoi elle s'était endurcie, afin de garder le contrôle qu'elle exerçait sur ces hommes machos. Il en était de même pour l'Impératrice, sans nul doute.
En peu de temps, la number XIII avait rejoint son interlocutrice qui la fixait avec ses pupilles ensanglantées. Pendant un bref instant, les deux femmes se scrutèrent ainsi, sans un mot. Et finalement, Eiluna reprit la parole, continuant sur sa lancée.


- Ensuite, je te déconseille de m'appeler onee-san à l'avenir. Ne t'écorche donc pas la bouche pour si peu, ou tu risquerais de perdre l'usage de la parole. Ce n'est pas une menace, juste un conseil.

Et sans s'y être invitée, elle ouvrit la porte en grand d'un coup sec, faisant sursauter les deux soldats se trouvant encore à l'extérieur, accompagné des gardes de la Chronos. Ceux-ci, sans plus attendre, vinrent l'entourer afin de s'assurer que leur chef n'avait rien. Ils ne furent rassurés que lorsqu'elle leur adressa un regard glacial qui exigeait qu'on lui foute la paix, dans tous les sens du terme. Ses hommes comprirent aussitôt le message et s'éloignèrent de quelques pas, ne désirant pas s'attirer ses foudres. Les mains sur les hanches, elle leur ordonna alors de la suivre, déclarant qu'elle en avait assez de cette atmosphère de "riche constipé". Puis, tout en s'éloignant, elle leva la main en signe d'adieu pour Yahely, ne cherchant pas même à se retourner. On leur proposa de les ramener à l'entrée du palais, mais les deux gardes furent rapidement éconduits. En un rien de temps, et sans leur aide, le petite groupe atteignit la sortie. Devant les longues marches de pierre, les deux voitures noires attendaient toujours, n'ayant pas bougé d'un pouce. Les membres de Chronos les rejoignirent alors, ayant hâte de quitter cet endroit dangereux. Aussi vite que possible, Eiluna quant à elle, monta dans son propre véhicule. Dès qu'il entendit la porte s'ouvrir, le chauffeur se retourna alors, affichant un large sourire. Il paraissait soulagé de voir sa patronne revenir saine et sauve. Affichant une expression de joie intense, il l'observa un instant s'asseoir sans pour autant remarquer son humeur. Et soudain, alors qu'il s'apprêtait à lui demander comment s'était passé cet entretient, il la vit frapper le siège avant avec son poing, le regard noir. Cela eût tôt fait de réfréner ses questions et son air joyeux devint subitement livide. Pas besoin de poser la question ; la réponse était claire. La boss lui ordonna d'une voix sèche de démarrer, ce qu'il fit sans se faire prier.
C'est ainsi que, la voiture démarrant pour retourner au Q.G. de l'organisation, Eiluna se mit à ruminer la vengeance qu'elle comptait infliger à Yahely.
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